Diango Cissokho veut une intervention armée "le plus rapidement possible"
Le nouveau chef du gouvernement malien, Diango Cissoko, a plaidé, jeudi 27 décembre à Abidjan, pour qu'une opération militaire africaine soit engagée "le plus rapidement possible" dans son pays, dont le Nord est occupé par des groupes islamistes armés, dont Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
"On peut faire confiance en cette intervention", a-t-il déclaré à la presse au terme d'un entretien avec président ivoirien Alassane Ouattara, également à la tête de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Cette opération "aura lieu dès que les conditions seront réunies et nous ferons en sorte que ces conditions soient réunies le plus rapidement possible", a-t-il précisé.
Le premier ministre malien s'est dit porteur d'un "message" du président malien, Dioncounda Traoré, à Alassane Ouattara, demandant le "soutien" de la Cédéao pour aider le Mali à sortir de la tourmente actuelle. Il a aussi assurer que des élections "crédibles" et "propres" se tiendront dès que les conditions "seront réunies", dans le but de normaliser la situation institutionnelle du pays après le coup d'Etat qui s'est déroulé le 22 mars à Bamako.
NÉCESSITÉ DE DIALOGUER
Le chef du gouvernement malien a entamé, mercredi, sa première tournée dans la région par une rencontre à Ouagadougou avec le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao dans la crise. Il doit se rendre ensuite au Bénin et au Sénégal.
La semaine dernière, le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé le déploiement d'une force armée internationale au Mali, mais par étapes et sans en définir de calendrier précis. L'ONU a insisté par ailleurs sur la nécessité de dialoguer avec les groupes armés du Nord qui rejettent le terrorisme et la partition du pays.
Lemonde