Non contente de pratiquer illégalement la prostitution, R. Sarr a profité de la passe avec J.K. Sène pour lui subtiliser son salaire. Jugée hier, pour non inscription au fichier sanitaire et vol commis la nuit, elle encourt trois mois de prison ferme.

Bien que la partie de plaisir entre J. K. Sène et une prostituée se soit déroulée dans l’intimité d'une chambre, elle a finalement atterri à la barre du tribunal des flagrants délits. Car, après la partie de jambes en l'air, dans la piaule de son client, la prostituée a emporté son salaire. C'est au restaurant Must que le jeune garçon a rencontré, dans la nuit du 25 décembre, R. Sarr. J.K. Sène venait de passer un bon moment avec ses amis. Il voulait clôturer la soirée dans les bras d’une fille de joie. Sur ces entrefaites, il a négocié avec R. Sarr pour le restant de la nuit. Ils sont tombés d’accord pour un montant de 50 000 francs. Arrivés chez lui, sa compagne, qui s’est présentée à lui sous le nom de Oumy Mbodj, a exigé un préservatif, avant tout contact sexuel. N'en possédant pas, il a décidé de se rendre chez Iba en chercher. Il a demandé à la belle de nuit de l’accompagner au bar. Après une partie de plaisir, sa compagne, prétextant le sommeil, l’a invité à dormir. Toutefois, le réveil a été amer pour J. K. Sène.

''Lorsque je me suis réveillé à 8h 15mn, elle avait disparu ainsi que la somme de 580 000 francs Cfa que j’avais gardé dans le sac de mon ordinateur’’, a raconté hier, à la barre du tribunal des flagrants délits, J. K. Sène. Celui-ci contenait son salaire perçu la veille. Frustré et déçu, le client a porté plainte au niveau de la police de Dieuppeul. Parallèlement à sa plainte, J. K. Sène a usé de ruse pour appréhender sa présumée voleuse. ''Comme elle m’avait bipé pendant qu’on était ensemble, j’ai utilisé le numéro pour l’inviter à dîner le lendemain'', a révélé la partie civile. Il a invité la prévenue à un second rendez-vous au restaurant La Galette, situé à quelques jets du Commissariat central. R. Sarr n’a pas eu le temps de finir son repas qu’elle a été embarquée par les policiers.

Si devant ces derniers, elle a reconnu les faits, hier à la barre, elle a opté pour la dénégation systématique. Pour réfuter le délit de non inscription au fichier sanitaire qui pèse sur elle en même temps que celui de vol commis la nuit, elle a affirmé que la partie civile est son amant. ''Je ne suis pas une prostituée, mais nous nous sommes connus, il y a un an. Depuis trois mois nous sommes amants'', s’est-elle défendue. Pour convaincre de son innocence, elle a expliqué que J.K. Sène l'a courtisée pendant longtemps. Seulement malgré ses allégations, la prévenue n’était pas en mesure de fournir aux juges le numéro de téléphone ainsi que le lieu de travail de la partie civile supposée être son amant.

''Pourquoi vous a-t-il livrée à la police, alors que vous veniez de passer une soirée. C’est insensé’’, a lancé le président à la prévenue qui a nié catégoriquement le vol. ''Si j’avais volé son argent, je n’aurais pas accepté ses invitations'', a rétorqué R. Sarr. Interpellé à nouveau sur les dénégations de la prévenue, J. K. Sène a suggéré au tribunal de faire une réquisition au niveau de SONATEL pour vérifier s’il a appelé R. Sarr, avant les faits. Convaincu de la culpabilité de la prévenue, l’avocat de la partie civile a réclamé la restitution du montant de 580 000 francs Cfa, ainsi que le paiement de dommages évalué à 50 000 francs Cfa. Dénonçant la mauvaise foi de la prévenue, le représentant du parquet a requis une peine de trois mois ferme. Pour la défense, sa cliente ne peut pas être privée de ses enfants en bas âge. Alors qu'il subsiste ''un immense doute dans cette affaire’’, a soutenu Me Mouhamadou Moustapha Dieng.

FATOU SY

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