Non aux villages de reclassement social
Aujourd'hui les handicapés de la lèpre veulent une intégration totale dans la société. Ils disent non à l'exclusion et aux villages de reclassement social.
''Il faut que les gens acceptent les mutilés de la lèpre. Être victime d'une maladie ne signifie pas qu'il faille nous exclure. Pourquoi cette stigmatisation en créant des villages de lépreux ? Nous ne voulons plus de ces villages'', a dit le président de l'association nationale des handicapés de la lèpre, Bara Ndoye, qui vit avec sa maladie depuis 1989.
Selon lui, l’État doit soutenir les mutilés de la lèpre. '' Nous vivons une situation très difficile. A un certain moment, nous avons été humiliés, marginalisés et exclus. Les enfants qui habitaient dans ces léproseries étaient aussi marginalisés à l'école. Ces villages n'ont plus leur raison d'être'', a-t-il fustigé ; avant de poursuivre qu''' il n'y a pas de villages pour les personnes vivant avec le Sida, le paludisme, la tuberculose et autres maladies. Donc pourquoi nous ? Nous avons besoin d'aide pour ne plus être stigmatisé, la loi 76-03 nous a causé beaucoup de tort ''.
Viviane DIATTA
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