Ya Cheikh ''Yeureum Jigeen''
Sortant d'un long silence, l’artiste Ya Cheikh annonce la sortie, le 8 mars, d’un nouveau single ''Yeureum Jigeen''. Une balade qui a vocation d'éveiller les consciences sur le sort réservé au sexe dit faible, dans notre pays.
''Yeureum Jigeen'' (NDLR : ménager la femme, en wolof), tel est le titre du prochain single de Ya Cheikh, artiste à plusieurs cordes, fort de décennies d’expérience dans le domaine de la musique, mais aussi dans la comédie. En effet, tour à tour ''toumbiste'' (sorte de percussionniste) et chanteur chœurs et solo, Ya Cheikh dispose déjà de trois albums à son actif et a collaboré avec de grands noms de la scène locale, parmi lesquels Ouza Diallo.
Hier, en conférence de presse dans le cadre de la promotion de ce nouvel opus, Ya Cheikh a déclaré son empathie personnelle envers les femmes, particulièrement celles vivant en milieu rural, qu’il dit avoir eu le privilège de sillonner dans le cadre des activités de son association, ''Kaadu Askanwi'' (la voix du peuple). C’est donc ce qui lui aurait inspiré le contenu de ce single : ''J’avais une photo de ma mère tout près de moi lorsque j’écrivais et composais ce morceau. Pour moi, les femmes sont nos médecins : Gor bou meun ci goor, jigeen a koy danel (derrière chaque grand homme, il y a une grande femme), a déclaré l’artiste qui a choisi la Journée mondiale de la femme, du 8 mars, pour mettre son single dans les bacs.
L’artiste nous réserve cependant d’autres surprises : un grand concert sera animé le 8 mars même, à partir de 21h, à la Maison de la culture Douta Seck, au cours duquel il partagera la scène avec d’autres artistes de renom comme Coumba Gawlo Seck, Jules Souleymane Faye et Suzanne Camara, entre autres. En outre, Ya Cheikh annonce une tournée à travers le pays, toujours dans le cadre de la promotion de ce single, en vue de récolter des fonds destinés aux femmes.
S'il est resté longtemps dans l'ombre musicale, l’artiste l'explique par le fait qu’il ''faut de temps en temps laisser la place aux jeunes danseurs de thiakhagoune et de mborokhé-mborokhé (danse mbalax en vogue, NDLR)''. Ya Cheikh revient donc sous les feux de la rampe en 2013, après trois albums qui avaient été très bien accueillis par les mélomanes (''CFA'', ''Nouyo'' et ''Bess Bess'') et des tubes inoubliables (''Quand le chat n’est pas là, les souris dansent'').
Sophiane BENGELOUN
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