Une agence de sécurité de proximité pour mettre fin à l'insécurité
Le président de l’Association nationale des élus locaux a suggéré, hier, la création d’écoles de formation en matière de sécurité de proximité, à l’ouverture d’un atelier sur la formulation de la stratégie nationale de sécurité de proximité.
Le renforcement du maillage du territoire en matière sécuritaire, par une réglementation des agences de sécurité et la mise en place d’écoles de formation. C'est le souhait d'Alé Lô, président de l'Association nationale des élus locaux, exprimé hier à l’occasion de la cérémonie d'ouverture d'un atelier d'orientation, de deux jours, sur la formulation de la stratégie nationale de gouvernance sécuritaire de proximité, en perspective de la création annoncée d'une Agence nationale de la sécurité de proximité. ''Nous voulons légiférer pour que le ministre de l'Intérieur puisse mettre en place une réglementation pour que les agences de sécurité puissent former les jeunes qui seront redéployés sur les territoires", a indiqué Alé Lô.
L'élu local estime qu’il est temps de mettre en place une réglementation et des écoles de proximité pour répondre à la demande des populations en matière de sécurité. Il planche pour d’autres mécanismes, étant entendu qu'il n’est pas possible de disposer d’un gendarme dans tous les villages et dans toutes les villes. "En France et dans les autres pays, dit-il, c'est le secteur privé qui vient compléter l'action de l’État, pour une couverture totale du territoire. Il faut trouver les voies et moyens de renforcer la sécurité". ''Les bénéficiaires de ces services devront payer des taxes qui ne seront pas inscrits dans le budget de l’État".
L'atelier doit esquisser une stratégie nationale de gouvernance sécuritaire de proximité, que l'agence nationale de la sécurité de proximité en gestation concourra, en relation avec les autorités de police et les forces de sécurité, à mettre en œuvre. "Je vais pouvoir compter sur la perspicacité de tous, afin que le produit issu de cet atelier soit un jalon important posé dans le cadre de la gouvernance sécuritaire de proximité", a déclaré le Général Pathé Seck, ministre de l’Intérieur.
En effet, l’accroissement rapide de la population, l’urbanisation galopante, la précarité économique, le chômage ainsi que l’exclusion sociale sont autant de facteurs criminogènes récurrents. Dès lors, il importe d’agir sur ces facteurs par la mise en œuvre d’une politique sécuritaire de proximité basée, notamment, sur la prise en charge globale et intégrée de la sécurité des personnes et des biens, et également la gestion sécuritaire participative et inclusive, à travers un partenariat dynamique et permanent entre les acteurs institutionnels, sociaux et les populations.
ANTOINE DE PADOU
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