Publié le 27 Mar 2013 - 20:45
AFFAIRE OUSSEYNOU SECK TUÉ PAR DES POLICIERS

La défense veut que l’État soit installé dans la cause

Prévu hier, le procès des trois policiers mis en cause dans la mort du jeune Ousseynou Seck a été renvoyé au 23 avril prochain.

 

La famille du jeune Ousseynou Seck, victime d’une bavure policière, va certainement pousser un ouf de soulagement. Les présumés meurtriers, les policiers Bâ Abdoul Niang, El Hadj Bopp et leur indicateur Ibrahima Diouf devront être jugés le 23 avril prochain. Leur procès, prévu hier, a été renvoyé par le tribunal correctionnel de Dakar pour plaidoiries. Mais l’avocat de la victime, Me Assane Dioma Ndiaye, veut également appeler l’État du Sénégal, en cause dans cette affaire.

 

Ainsi, en cas de condamnation des prévenus, l’État sera déclaré civilement responsable. Me Assane Dioma Ndiaye a indiqué que les prévenus sont des agents de l’État, qui a failli par rapport à ses engagements relatifs à la torture. C’est la raison pour laquelle, il veut que l’État soit installé dans la cause pour payer les dommages et intérêts, si les policiers sont déclarés coupables.

 

En service à la brigade de recherches de la police de Grand-Yoff, ces limiers ont été placés sous mandat de dépôt depuis le 9 juillet 2012. Ils ont été inculpés pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort, sans intention de la donner. Les faits se sont déroulés pendant la campagne électorale de 2012, marquée par une spirale de violences.

 

La victime, âgée d’une trentaine d’années et habitant la Patte d’Oie Buldeuz, avait été présentée comme un trafiquant de chanvre indien. Au cours de son intervention, les policiers l'auraient roué de coups. C’est dans un état presque agonisant qu’ Ousseynou Seck a été rendu à sa famille, avant de rendre l’âme sur le chemin de l'hôpital.

 

FATOU SY

 

AVERTISSEMENT!

Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.

 

 

 

 

Section: