Publié le 18 Jun 2013 - 03:46
VISITE PASTORALE À LA PAROISSE CATHÉDRALE NOTRE DAME DES VICTOIRES

Le Cardinal Sarr célèbre la messe à Rebeuss

 

A l'occasion de sa visite pastorale, hier, à la paroisse Cathédrale Notre Dame des Victoires de Dakar, le Cardinal Sarr s'est rendu à la Maison d'arrêt de Rebeuss où il a dit la messe. Il a demandé aux pensionnaires de cette maison de savoir apprendre à accueillir la miséricorde et le pardon de Dieu qui, dans leurs cœurs, descend plus profond que leur misère. « Accueillir la miséricorde et le pardon de Dieu, de Jésus, c’est aussi savoir donner un nouveau point de départ à notre vie, comme Lui-même nous le recommande, après nous avoir libérés de notre mal. Ce qui intéresse le plus Dieu en nous, c’est notre cœur, et non pas seulement nos actes bons ou mauvais. Jésus nous aime, malgré nos fautes, quelles qu’elles soient, parce que l’homme a du prix à ses yeux. Voilà pourquoi Il fixe son regard sur l’homme jusqu’aux profondeurs de son être, jusqu’à son cœur », a dit le cardinal au cours de son homélie. Selon le chef de l’Église catholique, devant le cœur plein de foi et d’amour, le regard de Dieu ne peut qu’être bienveillant.

Pour donner plus de réconfort aux détenus, il a cité en exemple le roi David coupable d’une double faute : l’adultère et le meurtre, évoqués dans la première lecture ; et la femme dite pécheresse, dans le passage de l’Évangile, coupable d’un mode de vie en marge du normal, au regard de la société. « Ces deux personnages, qui se ressemblent dans leurs attitudes ont reconnu leur responsabilité personnelle, se reconnaissent pécheurs, se repentent, et s’humilient devant Dieu. Ce qui est digne d’être admiré et imité, dans ces récits, ce sont les attitudes de ces deux personnes, par rapport à leurs péchés. Ce qui est encore plus beau et plus digne d’admiration, c’est le regard que Dieu, que Jésus pose sur le pécheur repenti », a prêché Cardinal Sarr.

A l'en croire, Dieu a pardonné à David et à la femme pécheresse, parce que leur cœur est plein de foi et d’amour. « Quand Jésus nous parle ainsi, il nous accompagne sur le chemin nouveau, qu’il nous trace, nous invitant ainsi à prendre conscience de nos limites et de nos faiblesses, et à faire de Lui notre force, pour faire mieux qu’avant, pour vivre mieux qu’avant », a expliqué le Cardinal, avant de poursuivre « que les moments difficiles de cette vie servent à renforcer la conscience de nos limites, de nos faiblesses, la reconnaissance de nos fautes, la confiance en Dieu, en Jésus, et notre amour pour Lui, qui se traduise en amour pour l’homme ».
 

Viviane DIATTA

 

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