Le SNTTRS maintient sa grève de deux jours
Transporteurs et autorités n'ont pas pu s'entendre hier au cours d'ultimes négociations avant la mise à exécution du mot d'ordre de grève de deux jours (12 et 13 août 2013). Aujourd'hui et demain, les ''Ndiaga Ndiaye'' et ''Car rapides'' ne circuleront pas. Par contre les bus Tata et Dakar Dem Dikk seront de service.
Les transporteurs affiliés au Syndicat national des travailleurs des transports routiers du Sénégal (SNTTRS), dirigé par le député Alassane Ndoye, vont bel et bien observer leurs deux jours de grève prévus aujourd'hui et demain, malgré plusieurs négociations entamées depuis l'annonce de ce mouvement de grève. Le dernier face à face entre autorités étatiques et transporteurs a eu lieu hier après-midi. Ainsi que l'a souligné El Hadji Seck Ndiaye Wade, directeur des Transports routiers, ''cette dernière phase de négociations s'est soldée par le refus des syndicalistes de lever leur mot d'ordre''. Ceci malgré les dispositions de l'État d'accéder à la demande des transporteurs de ''tenir une rencontre multipartite qui va concerner tous les ministères concernés par cette plateforme revendicative qui comporte douze points. Celle-ci est prévue ce mercredi à 15h, sous l'égide du ministère de la Fonction publique et de l'Emploi, selon les précisions du directeur des Transports routiers.
En effet, les négociations achoppent sur des questions transversales qui nécessitent la contribution de plusieurs départements ministériels. Il en est ainsi de la question du prix élevé du carburant qui interresse le département de l'Énergie ou encore des tracasseries sur la route par rapport aux contrôles intempestifs de la police. Cette question, précise le directeur de Transports routiers, concerne également le ministère de l'Intérieur. Sur celle de la charge à l'essieu, El Hadji Seck Ndiaye Wade a marqué son étonnement devant la réticence des transporteurs, même s'il considère que ''c'est un problème nouveau sur lequel on peut discuter''. Car, il estime que ''c'est normal de vérifier le poids qui est mis sur les camions''. Selon lui, il y a des poids qu'on ne peut pas dépasser, étant entendu que les véhicules en surcharge détruisent la route qui, ''si elle est prévue pour 25 ans va se détériorer au bout de 5 ans. Aujourd'hui, poursuit le directeur des Transports routiers, ''c'est difficile pour l'État de faire marche arrière. Car, ce sont des normes qui sont édictées par l'Uemoa''.
Toutefois, cette grève risque de ne pas avoir l'effet escompté, puisque le secrétaire général de l’Association pour le financement des transports urbains (AFTU), Djibril Ndiaye, s'est démarqué de ce mouvement de grève, vendredi dernier, lors de la réception de 310 véhicules de marque ‘’Tata’’. Il considère que ''c’est l’AFTU qui est le nœud central du transport au Sénégal. Si l’AFTU va en grève, dit-il, c’est le Sénégal qui est paralysé. Si on ne va pas en grève, le Sénégal continue à rouler''.