Publié le 27 Sep 2013 - 21:02
11 ANS APRÈS LE NAUFRAGE DU BATEAU LE JOOLA

 Les Sénégalais ne tirent pas les leçons

 

 

Vitesse, indiscipline, stress, non respect du Code de la route, vétusté du parc automobile, état défectueux des routes ; voilà autant de facteurs qui entraînent des accidents de la circulation. Les conducteurs et les autorités étatiques se renvoient la balle.  A cela s’ajoutent les multiples structures et intérêts concurrents qui entraînent des difficultés dans l’application rigoureuse des mesures pour réglementer et assainir l’activité de la sécurité routière. Reportage

 

 

Voir un surnombre dans les cars de transports en commun à l’intérieur de la capitale sénégalaise ne relève pas du miracle. Il est 8 heures au rond-point dénommé Case-Ba, à la station des Bus et des cars rapides. Une foule immense fait le pied de grue. Dès qu’un véhicule de transport en commun arrive sur les lieux, c’est la bousculade. S’en suivent des jeux de coudes devant les portières saturées par des passagers. Chacun veut disposer d’une place assise dans le car. «Si je parvenais à m’accrocher devant la porte, j’allais partir, parce que je suis en retard», a dit Ibrahima Anne, un jeune âgé d’environ 26 ans. Son collègue Moussa Diène, habillé d’un jean et d’une chemise bleue abonde dans le même sens : «moi aussi». Issa Dieng, passager de son état, déplore ce genre de comportements qui, selon lui, devrait être banni. Car la surcharge peut causer des accidents. «Vous voyez ! Le véhicule est plein à craquer. Et les gens continuent de s’agripper sur les abords sous le regard des conducteurs, a-t-il dit avant d’accuser «les chauffeurs d’être les seuls responsables des accidents». Pour Cheikh Ndiaye, chauffeur de son état et par ailleurs porte-parole des chauffeurs de bus à  Petersen, «c’est vrai que certains peuvent imputer cela aux chauffeurs, mais il faut reconnaître que les chauffeurs professionnels n’ont pas une telle attitude», se défend-il , avant d'enchaîner : «C’est rare de voir des cas d’accidents mortels.»

 

Plusieurs facteurs sont à l’origine des accidents

 

Après le rond-point Case-Ba, Cambérène, la station de bus des Parcelles Assainies, Rond-point 6, gare routière pompier, Petersen entre autres lieux visités, on note des surcharges de passagers à longueur de journée avec les bus Dakar Dem-Dikk, les minibus, les cars rapides, les ndiaga ndiaye voire les taxis clandos. Le président du regroupement des chauffeurs de Petersen, Pape Sarr, a  mis l’accent sur les conséquences de la surcharge. Selon lui, la surcharge gâte les pièces du véhicule, diminue la vitesse du véhicule, fatigue le chauffeur et augmente le nombre de victimes en cas d’accidents. Mor Boye, président du regroupement des chauffeurs de la gare routière Pompier explique : «Les accidents sont souvent dus au manque de sommeil des chauffeurs et l’état défectueux des routes.» Il indique qu’entre «Fatick et Kaolack et Kaolack–Nioro, la route est complètement dégradée. Selon Oumar Ba, adjoint du président du regroupement des chauffeurs de la gare routière Pompier : «La vétusté du parc automobile, l’état défectueux des routes, le non respect du code de la route, les défaillances humaines et techniques des véhicules et l’usage de la cigarettes et de l’alcool sont entre autres facteurs qui produisent les accidents de la circulation.» Il demande à l’Etat «de moderniser le secteur et de mener des campagnes de sensibilisation dans les gares routières sur le respect du code de la route».

Au Sénégal, les accidents de la route font en moyenne par an plus de 350 personnes tuées et 2 mille 100 blessés, selon les statistiques.  

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