Publié le 11 Jan 2014 - 22:54
EN GREVE DE LA FAIM DEPUIS NOVEMBRE

Les sortants de la Fastef déposent enfin les armes 

 

En voilà un conflit de réglé, du moins pour le moment. Les élèves-professeurs diplômés de la Faculté des sciences et technologies de l’enseignement et de la formation (Fastef), en grève de la faim depuis près de deux mois ont décidé de suspendre leur mouvement.

La raison, la décision du Chef de le l'État d’aller dans le sens de la prise en charge des cas concernant la formation payante. Joint au téléphone, Mamadou Ngom coordonnateur dudit mouvement, a confirmé la nouvelle. Ainsi, ses camarades vont pouvoir quitter l'Ecole normale où ils s'étaient retranchés en refusant de s'alimenter.

Jeudi dernier en conseil des ministres, Macky Sall a demandé en effet au Gouvernement d’aller dans le sens de la prise en charge des cas des diplômés de la Fastef issus de la formation payante, mais «conformément aux procédures en vigueur», et «tenant compte du nombre de postes budgétaires libérés» à cet effet.

''On peut dire que c'est cela qui a concrétisé l'arrêt du mouvement'', a indiqué Mamadou Ngom. ''Le conseiller du président est venu nous voir pour nous convaincre... Une fois, devant nous, il a reçu l'appel du président qui nous enjoignait de rentrer chez nous'', a-t-il rapporté.

''C'est hier (ndrl: jeudi) que l'on s'est concerté et comme la décision vient de la plus haute autorité, on a décidé de surseoir au mouvement et de faire confiance... Ce n'était pas du chantage car on ne peut pas comprendre qu'on soit formé et qu'on prenne des vacataires'', a  argumenté Mamadou Ngom.

Le conseiller dont parle le coordonnateur n'est autre que Ibrahima Ndoye qui, même s'il impute le résultat à la décision du Chef de l'État, semble avoir été assez convaincant pour ramener les grévistes à la raison. Pendant plusieurs jours, il a multiplié les visites auprès des grévistes, n'hésitant pas à discuter avec eux jusque tard dans la nuit.

Au bout du fil, il a soutenu : ''J'ai décidé d'aller m’enquérir de la situation de ces personnes car ce sont des Sénégalais qui mettent leur vie en péril'', a expliqué le conseiller, rappelant qu'une partie des diplômés avait été déjà intégrée, et que les 447 autres cas seront réglés donc intégrés, mais «dans le respect des procédure», a-t-il précisé.

ANTOINE DE PADOU

 

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