Les raisons du boycott de l’APEL, du SYNPICS et de l’APES
Des organisations regroupant des acteurs de la presse ont ‘’boycotté’’ ou ‘’décliné’’ l’invitation à une rencontre avec le président de la République Macky Sall, hier, au Palais. Joints par EnQuête, des responsables des organisations concernées ont donné les raisons de leur refus.
Initialement prévue le 4 janvier passé, la cérémonie de présentation de vœux des acteurs de la presse au président de la République a finalement eu lieu hier. Certaines organisations ont ‘’boycotté’’ ou simplement préféré ‘’décliner’’ l’invitation. Parmi elles l’Association de la presse en ligne (APEL).
Joint au téléphone, le président de la structure, Ibrahima Lissa Faye, a expliqué leur démarche : ''On a décidé de boycotter, parce que l’affaire est vraiment nébuleuse''. Il conteste le choix effectué par le préposé à l’organisation, le président du Collectif des diffuseurs et éditeurs de presse au Sénégal (CDEPS), Madiambal Diagne.
‘’Au lieu de laisser à l’APEL la liberté de choisir ses représentants, on a choisi pour nous : Seneweb, Dakaractu et pressafrik’’, fustige Ibrahima Lissa Faye. Sur quoi s’est-on basé pour ne convier que ces 3 organes de presse ? ‘’On l’ignore. J’ai cherché à savoir comment la répartition des quotas s’est faite et j’avoue que Madiambal a été très discourtois et désagréable à mon endroit. Ce qui m’a obligé à couper la communication’’, s’est désolé Ibrahima Lissa Faye.
''Un procédé un peu cavalier’’
L’Association de la presse étrangère au Sénégal (APES) fustige également la démarche de l’organisateur. Joint au téléphone, son président Saliou Traoré a avancé les mêmes arguments. Mais contrairement à l’APEL, l’APES ‘’a décliné l’invitation’’, mais n’a pas boycotté, a tenu à préciser M. Traoré.
Encore que ce dernier a trouvé le ‘’procédé un peu cavalier’’. ‘’Je ne comprends pas pourquoi c’est une organisation qui organise pour quelque chose qui nous concerne tous. Toutes les organisations sont d’égale dignité’’, a-t-il argué.
L’APEL et le Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication au Sénégal (SYNPICS) ne sont également pas d’accord sur le fait que le CDEPS soit l’organisateur de cette rencontre entre la presse nationale et le président de la République. Ils appellent tous à la ‘’rupture’’.
‘’Le Président considère ou pense que les acteurs de la presse sont tous regroupés autour du CDEPS. Il faut qu’il apprenne à réunir tout le monde’’, confie à EnQuête le vice président du SYNPICS, Aly Fall. ‘’On procède de la même manière que du temps de Wade. Il faut une rupture. Nous n’allons pas perdre notre crédibilité pour un dîner’’, a pour sa part dénoncé Ibrahima Lissa Faye.
Le SYNPICS a préféré ‘’boycotter’’ parce qu'il ‘’trouve les formes utilisées pour les convier non conformes à la bienséance’’. En effet, toutes ces organisations ont été mises au courant à moins de 24h de la rencontre. Ce qui ne leur a pas plu.
Nos tentatives d’entrer en contact avec le président du CDEPS Madiambal Diagne sont restées vaines. On est tombé sur sa boite vocale.
BIGUE BOB