Le Sénégal est à 20% d'autosuffisance en riz
Le projet d'amélioration de la productivité du riz dans la vallée du fleuve Sénégal (PAPRIZ), financé par la coopération japonaise, a permis une hausse de la productivité et des revenus des producteurs dans les zones pilotes de Podor et de Matam. Mais les importations restent encore trop élevées, loin des objectifs du gouvernement.
Le gouvernement du Sénégal, en coopération avec le gouvernement japonais avait lancé en 2010 un projet d'amélioration de la productivité du riz (PAPRIZ) pour résoudre l'insécurité alimentaire. Hier, ce projet a fait l'objet de résultats satisfaisants et des recommandations à suivre.
Mis en pratique dans la région de St-Louis, particulièrement dans la zone de Podor et Matam, ce projet a donné lieu à une augmentation d'environ 15% sur la productivité dans les sites pilotes, tandis que les revenus des producteurs ont connu une hausse de même envergure. Selon les explications de Masayuki Koyama, chef de projet, la production totale de riz a atteint 1 000 000 de tonnes dans la vallée du fleuve Sénégal.
Mais les importations représentent encore 70 à 80% (de la consommation intérieure). Ce qui veut dire que le taux d'autosuffisance n'est que de 13 à 20%.
Néanmoins, l’expérience a développé, «avec succès», une approche participative dans la réfection et la maintenance de petits périmètres irrigués. Mais aussi et surtout une amélioration de la qualité du riz blanc usiné qui rend, note l'expert japonais, le riz local désormais apte à conquérir le marché urbain.
Selon l'adjoint du directeur de la Société d'aménagement et d'exploitation des terres du delta (SAED), l'échéance du gouvernement pour l'autosuffisance en riz est fixé en 2017. «Pour y arriver, les cultures irriguées de riz doivent représenter 60% et 40% pour le riz pluvial. Sur le tonnage qui est fixé à 1 600 000 tonnes, la vallée va contribuer à hauteur de 70%», renseigne Seyni Ndao.
Qui ajoute que les difficultés liées à ce projet, chez les producteurs, sont la mécanisation et le financement. Masayuki Koyama a ainsi recommandé la mise en œuvre d'un plan d'action pour la poursuite du développement de la filière riz, au plan humain et technique grâce au maintien de l'implication de tous les acteurs de la filière.
AIDA DIENE