Publié le 1 Apr 2014 - 02:33
IBRAHIMA KHALILOULAH NDIAYE, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SYNPICS

‘’L’aide à la presse ne doit pas être un chèque en blanc pour des patrons  peu vertueux’’

 

 

 Pour le Sg du Synpics, Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, les journalistes sont prêts à engager le combat pour la dépénalisation du délit de presse. Dans cet entretien, il revient sur le bilan de l’atelier consacré à la relecture du code de la presse et invite le gouvernement à suspendre l’aide à la presse pour les organes qui ne respectent pas les droits des travailleurs.

 

Quel bilan faites-vous de cet atelier de deux jours consacré à la relecture du code de la presse ?

Ces deux jours ont été mis a profit par le syndicat et les professionnels de l’information, pour se pencher exclusivement sur la relecture du code de la presse ; surtout de sa  réforme phare qui concerne la dépénalisation du délit de presse. Cet aspect a suscité l’unanimité de tous les participants qui l’ont approuvé. Il a seulement été question d’y apporter quelques orientations.

De quoi s’agit–il exactement ?

Nous avons décidé de ne rien modifier à l’architecture du texte ; même si des propositions sur la définition du journalisme ou des prérogatives du Cored ont émané du public. Au sortir de cet atelier, seulement quelques directives allant dans le sens d’un renforcement de la communication  et  du  lobbying envers les députés ont été retenues. Ainsi, nous avons choisi le public cible à savoir le peuple et les députés qui ont beaucoup à gagner de l’émergence d’un code qui responsabilise plus les journalistes.

En parlant des députés, comment comptez-vous vous y prendre pour vaincre leurs réticences ?

Les députés sont des personnes douées de raison et de clairvoyance. Donc, si nous prenons le temps de leur expliquer et de les convaincre de la pertinence de notre démarche, ils seront très enclins à soutenir ce projet de loi.

Comment être sur qu’ils vont souscrire à vos arguments, vu que le Code est dans les tiroirs de l’Assemblée depuis 2010 ?

(Il coupe) tout ce qui importe, c’est d’apporter des arguments solides pour leur faire changer d’avis. Il suffit juste de continuer le combat pour son adoption en faisant appel à leur bonne volonté.

 Durant ces deux jours, les patrons de presse ont brillé par leur absence. Qu’en pensez-vous ?

Ils ont été invités mais malheureusement, ils n’ont pas voulu honorer de leur présence cet atelier de travail. Pourtant ils étaient partie prenante dans la rédaction de ce texte. Peut-être qu’ils ont leurs raisons.

Durant les travaux, vous avez demandé la suspension de l’aide à la presse pour les organes qui ne respectent pas les droits des travailleurs. Pensez-vous obtenir gain de cause ?

L’aide à la presse représente la contribution du citoyen à la survie de  ce secteur. Elle ne doit pas être un chèque en blanc pour des patrons de presse peu vertueux, qui ne respectent ni les critères d’attribution, ni les droits de leurs salariés (journalistes) qui sont maintenus dans une certaine précarité avec des conditions de travail difficile. 

Qu’entendez-vous  réellement par précarité ?

On parle de précarité car la plupart du temps ils  sont  sous-payés souvent en deçà des critères de la convention collective des journalistes, accusent des retards ou des arriérés de salaires. Tout ceci contribue à fragiliser le journaliste dans l’exercice de sa mission de service public

Quelle suite allez-vous donner à votre combat pour l’adoption de ce projet de loi ?

Nous allons relancer les carrefours d’éthique et de déontologie pour échanger chaque mois avec le peuple sur le bien fondé de ce projet de loi.  Sans oublier un lobbying intense envers les députés pour les emmener à voter ce projet de loi.

Par Mamadou Makhfouse Ngom

 
 

 

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