Les dirigeants de l’AS Pikine et GFC libérés
Après une dizaine de jours d’emprisonnement, les cinq dirigeants de l’AS Pikine et de Guédiawaye football club (GFC) arrêtés pour violences ont été libérés. Toutefois, l’un d’entre eux a été condamné.
Les cinq dirigeants de l’AS Pikine et de Guédiawaye football club (GFC), arrêtés lors des violences qui ont suivi le match ayant opposé les deux épiques le 16 mai dernier, ont recouvré la liberté hier. Pour autant, ils ne sont pas tous innocents car l’administrateur de l’AS Pikine, Mouhamed Soumaré a été reconnu coupable de voies de faits. Il a été condamné à six mois assortis du sursis. C’est pourquoi il a recouvré la liberté à l’image de ses coprévenus relaxés. Ils étaient tous poursuivis pour dégradation, violences et voies de faits, à l’occasion d’un rassemblement illicite, dégradation de biens appartenant à l’Etat et violence et voies de faits sur des agents de la force publique.
Des faits que tous les prévenus ont contestés. Ils ont nié avoir participé aux actes de violences. Pape Ablaye Ndiaye, Serigne Mbacké Mbow, Mansour Thiam, ont soutenu avoir été appréhendés à 10 minutes du coup de sifflet final, avant même que ne démarrent les actes de violences. Seul dirigeant de GFC parmi les prévenus, Fernande Gomis a soutenu que son seul tort a été de jubiler dans l’aire de jeu. ‘’ Quand j’ai vu notre goal danser, je l’ai rejoint pour danser avec lui’’, s’est défendu le prévenu qui a plonger la salle dans un fou rire. Pape Ablaye Ndiaye et Serigne Mbacké Mbow ont laissé entendre qu’en tant que dirigeants, ils sensibilisaient les supporters. Le premier pour les prévenir sur les conséquences d’une violence, le second cherchait à dissuader des supporters qui lançaient des sachets d’eau.
Quant à Mouhamed Soumaré, il a nié formellement avoir insulté l’arbitre. ‘’ Je lui ai juste dit qu’il ne sera pas quitte avec sa conscience’’, a déclaré le prévenu. Mais il a été démenti par le commandant urbain de Guédiawaye qui a affirmé que Soumaré ‘’a bel et bien copieusement insulté la mère de l’arbitre’’.
Ni le président ni l’agent judiciaire n’ont été convaincu par les dénégations des prévenus qu’ils ont bien sermonnés. ‘’Si vous ne voulez pas perdre de match, cessez de jouer. Il faut être fair-play. Lors d’un match, il y avait mort d’homme. Cette fois-ci, vous avez blessé un policier. Cela ne peut pas continuer’’, a martelé le président. Abondant dans le même sens, l’agent judiciaire de l’Etat a soutenu que les prévenus n’ont pas leur place dans le foot. Par rapport à la réparation du préjudice causé, il a réclamé le franc symbolique. Le policier n’a pas réclamé de dommages et intérêts.
Le représentant du parquet a demandé que tous les prévenus soient déclarés coupables. Pour la répression, il a requis 3 ans ferme contre Mansour Thiam et Serigne Mbacké Mbow et 2 ans contre Fernande, Pape Ablaye et Soumaré. Mes Mansour Hanne et Moustapha Dieng ont plaidé la relaxe pure et simple. Surtout que de l’avis de Me Dieng, les véritables auteurs des violences n’ont pas été arrêtés.
FATOU SY