« Le jour où le président de la République va signer l’agrément… »
La Sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) souhaite rencontrer les artistes afin de mieux leur expliquer ses missions. Le centre culturel régional de Dakar Blaise Senghor a reçu hier la première rencontre.
Certains se demandent pourquoi la Sénégalaise du droit d’auteur et du droit voisin (Sodav) n’a pas encore commencé à travailler concrètement. La présidente du conseil d’administration de la Sodav s’en explique : «Le Président Macky Sall a signé, le 9 avril dernier, le décret qui fait qu’il n’y a plus de marche arrière possible. Ainsi, il ne nous reste plus que l’agrément du ministère de la Culture qui a été déjà déposé au secrétariat du gouvernement. Mais on attend toujours la validation par le président de la République de cet agrément qui va en même temps avoir pour effet d’être une loi de dévolution pour que tous les actifs et passifs du BSDA passent à la SODAV’’.
Hier, lors d’une rencontre entre sa structure et des artistes, au centre culturel Blaise Senghor, Angèle Diabang a tenu aussi à faire certaines précisions, notamment, à propos de la supposée concurrence menée au BSDA. ‘’Encore une fois, ce n’est pas nous qui nous bagarrons. C’est la loi, il faut la respecter.’’ Le directeur général de la nouvelle société de gestion, Bouna Manel Fall, est allé plus loin, en soutenant que «le jour où le président de la République va signer l’agrément, ça sera la mort subite pour le BSDA».
Une effectivité totale de la Sénégalaise du droit d’auteur et du droit voisin (Sodav) devrait permettre aux artistes d’avoir plus d’opportunités et d’ouverture dans le travail des artistes. ‘’La loi ne permettait pas à ce bureau (BSDA) de gérer les droits voisins, c’est-à-dire le droit des artistes interprètes et celui des producteurs. Donc, c’est dans ce sens que cette loi de 2008 a été mise en place pour une nouvelle société d’auteurs gérée par les artistes.
Une société qui sera civile et non étatique qui va s’occuper des nouveaux droits que le BSDA ne gérait pas », explique la présidente du conseil d’administration Angèle Diabang. La structure veut procéder à des changements dans la manière même de gérer pour apporter plus d’innovations dans le milieu artistique. « En amont, nous allons mener une gestion transparente et efficace des droits d’auteurs, c’est-à-dire se donner les moyens d’augmenter les perceptions, les opportunités que nous offre cette nouvelle loi et de faire une répartition plus équitable. Non pas à la tête du client, mais au niveau du contrat de travail pour chaque artiste auteur et interprète », annonce la présidente.
AIDA KANE (STAGIAIRE)