Dahra étrenne sa maison de justice
« Nous avons de vieilles prisons. La plus ancienne, qui est celle de Saint-Louis, date de 1860 ; celle de Sédhiou la deuxième est de 1920. Celle de Rebeuss, qui date de 1924, a été conçue pour 600 places, mais on y trouve plus de 2400 personnes. Pour apporter une réponse à cette surpopulation carcérale, nous avons installé des chambres criminelles à Dakar, à Tambacounda, nous avons augmenté la ration journalière des détenus. Nous sommes en train de procéder à des recrutements de magistrats pour que les dossiers ne durent plus, parce qu’il y a un déficit de magistrats ». Me Sidiki Kaba, Garde des Sceaux, s’exprimait ainsi hier en marge de la cérémonie d’ouverture de la maison de justice de Dahra. Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a ensuite réitéré l’annonce de la construction d’une prison de 1500 places à Sébikhotane.
Après, Fatick et Gossas, la 18e maison de justice a été installée à Dahra. La cérémonie d’inauguration a eu lieu en présence du préfet de Linguère Amadou Bamba Koné, du président du Conseil départemental de Linguère Me Amadou Ka, entre autres. Le ministre de la Justice a aussi rappelé le rôle des maisons de justice. « C’est très important d’implanter une maison de justice à Dahra qui compte plus de 30.000 habitants. C’est une ville très importante avec son ‘louma’ et il y a une intense activité économique », a déclaré Me Sidiki Kaba. « La maison de justice, selon ses dires, va faciliter l’accès à la justice aux populations, régler les petits litiges qui sont souvent très difficiles à porter devant les tribunaux. Or, Dahra est distant de presque de 80 km du tribunal d’instance. Elle permet également à ceux qui n’ont pas les moyens de s’approcher de la maison de justice pour que leurs problèmes soient réglés sans bourse déliée. Ce qui est plus important, c’est la réponse à une demande sociale ». Le ministre a aussi remercié le maire de Dahra pour les facilités et le partenaire OSIWA qui a créé deux maisons de justice à Fatick et à Gossas.
Très ravi de l’implantation de la maison dans la commune de Dahra qu’il dirige, le maire, qui a gracieusement mis à disposition le site et un logement de fonction municipal, a magnifié l’ouverture de cette maison de justice de proximité qui permettra aux populations non seulement de connaitre leurs droits, mais aussi de disposer facilement d’actes administratifs comme le certificat de nationalité, l’extrait de casier judiciaire. L’édile de Dahra Momar Ndiaye ne compte pas croiser les bras, car des sessions de formation seront organisées à l’intention des populations.
Mamadou Ndiaye (Linguère)