Publié le 9 Feb 2016 - 07:38

FRAPORT VS SÉNÉGAL

 

L’Etat du Sénégal se ravise dans le dossier l’opposant à Fraport, filiale de l’Allemand Daport. Il serait prêt finalement à verser 6 millions d’euros (3 milliards 500 millions) à la société d’exploitation allemande alors que celle-ci avait décidé, de son plein gré, de surseoir à l’infrastructure aéroportuaire de Diass pour ‘‘risque de non-rentabilité de l’exploitation’’.

Cette société qui détenait 51% contre 49 % pour l’Etat du Sénégal n’était pas satisfaite de la répartition des différentes taxes  aéroportuaires. Les redevances d’atterrissage sont perçues par l’Asecna (56%), et le gestionnaire de l’Aéroport du Sénégal ADS (44%), alors que Fraport voulait avoir les 56% contre 44%  à l’Asecna. ‘‘Ce que l’on n’a jamais accepté́”, renseignait un responsable des ADS. La réduction de moitié des taxes et redevances aéroportuaires Passagers et Frets a contribué à précipiter le retrait de Fraport, survenu le 26 août 2015. Même si la société́ allemande veut un règlement à l’amiable, elle n’en demande pas moins de 6 millions d’euros à titre de dommages.

...“Les Allemands n’ont jamais parlé́ d’irrégularités. Ils ont plutôt évoqué́ des taxes qui ont été́ réduites. Leur retrait est simplement du à des questions économiques”, renseignait le DG Abdoulaye Mbodji. L’AIBD est l’un des projets majeurs de l’ancien président Wade dont les travaux ont démarré en décembre 2007. Il a jusqu’ici coûté plus de 400 milliards de F CFA contre des coûts initialement estimés à 229 milliards, d’après la direction de l’Aéroport. Annoncée puis reportée à maintes reprises, sa livraison est encore prévue en fin 2016. Cet infléchissement de l’Etat dans le dossier Fraport constitue-t-il un gage de confiance destiné  aux nouveaux opérateurs turcs Summa et Limak ?

 

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