Publié le 15 Nov 2024 - 11:19

Ousmane Sonko : le martyr autoproclamé qui défie la paix

 

Dans un pays où les tensions politiques et sociales se sont enflammées trop souvent, lheure est à lapaisement, surtout en période électorale. Le président de la République a fait preuve de responsabilité en lançant un appel clair à une campagne sereine, une invitation à la paix que tout leader politique, soucieux de son peuple, aurait dû accueillir avec respect et gratitude. Mais pour Ousmane Sonko, le chemin de la discorde semble tracé comme une route pavée de provocations.

En sattaquant directement à Barthélémy Dias et ses partisans, en appelant sans détour à la violence, Ousmane Sonko ne soppose pas seulement à des adversaires politiques. Non, sa déclaration prend la dimension dune provocation à l’égard du président de la République, et ce, au mépris de lappel à la paix lancé pour que cette campagne électorale soit enfin un moment de démocratie et non de désordre. Ousmane Sonko, toujours dans la posture du martyr blessé, du « résistant » incompris, joue une nouvelle carte dangereuse, comme sil voulait replonger le pays dans le chaos.

Ce défi lancé aux forces de lordre nest pas anodin. Depuis longtemps, il les tourne en dérision, sans hésiter à les accuser des pires exactions, tout en brandissant son statut de victime. Pourtant, le Peuple sénégalais, qui la déjà soutenu et payé le prix fort, mérite aujourdhui un leader digne et apaisé, et non un agité de la scène politique qui se complaît dans le rôle dun martyr quil aurait lui-même inventé. Cest là toute lironie : celui qui se présente comme une victime de la répression avoue aujourdhui avoir « simulé » son martyr. Simulacre, manipulation, cynisme ? Peu importe, car la supercherie est désormais dévoilée.

Si le peuple la suivi autrefois, il est de plus en plus clair quil a payé pour ce soutien par un lourd tribut : des vies perdues, des familles endeuillées, des violences inutiles. Ce même peuple que Sonko prétend défendre, combien de fois la-t-il sacrifié à son ambition personnelle ? Combien de jeunes sont tombés, aveuglés par un discours de révolution auquel lui-même semble à peine croire ? On en arrive à se demander si ce martyr autoproclamé na pas, en réalité, abandonné toute notion de responsabilité au profit dune quête personnelle.

Il est aujourdhui plus quurgent de stopper les dérives dun leader qui a perdu de vue les valeurs essentielles de la démocratie et du respect. Le Sénégal mérite mieux que des provocations, mieux quun théâtre où la violence sert de levier politique.

 

Ibrahima Thiam, SENEGAAL KESE

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