Sepp Blatter a aidé la diplomatie
Sepp Blatter, ancien président de la FIFA, a déclaré jeudi avoir été mandaté en mai 2015 par le ministère suisse des Affaires étrangères, à la demande des Etats-Unis, pour intervenir auprès du président du Burundi, Pierre Nkurunziza, afin de le convaincre de ne pas se représenter. Ce dernier point a été démenti par le ministère.
‘’Les Suisses, qui voulaient défendre les intérêts du Burundi, m'ont demandé de parler avec le président Pierre Nkurunziza, qui est aussi un grand fan de football, pour le persuader de ne pas se représenter, a-t-il déclaré à l'issue de la présentation à Zurich de sa biographie. On lui a proposé d'être ambassadeur du football pour l'Afrique ou en dehors. Le président Nkurunziza a dit : ‘Je suis très touché, je vous donnerai une réponse’. J'ai insisté auprès de lui, finalement il a réfléchi et au bout d'un moment, il a répondu : ‘Non je vais quand même me représenter’’’.
‘’Ce n'est pas la première fois que l'on fait quelque chose avec le ministère des Affaires étrangères de Suisse, a ajouté l'ex-président de la FIFA. J'ai toujours invité ou informé l'ambassadeur ou le consul général suisse de mes visites. Parfois, il pouvait même assister à un entretien avec le chef d'Etat qu'il n'aurait jamais eu tout seul, car le football ouvre des portes’’. Le Burundi est plongé dans une grave crise depuis que M. Nkurunziza a annoncé sa candidature en avril 2015 à un troisième mandat, qu'il a obtenu un juillet au terme d'une élection controversée. Les violences ont déjà fait plus de 500 morts et poussé plus de 270.000 personnes à quitter le pays.
Blatter : ‘’Si j’étais corrompu…’’ Sepp Blatter continue de nier les faits qui lui sont reprochés. Reconnu coupable de ‘’conflit d'intérêt’’ et «gestion déloyale» par la commission d'éthique de la Fédération internationale (FIFA), à la suite du versement de 1,8 million d'euros effectué en 2011 à Michel Platini, le dirigeant suisse (80 ans) reste déterminé à prouver son innocence. ‘’J'aurais fait mes valises pour la Tasmanie si j'étais corrompu’’, a-t-il déclaré ce jeudi sur Skysports News. Suspendu pour six ans de toute activité liée au football, l'ancien président de la FIFA (1998-2015), dont l'appel devant le Tribunal arbitral du sport est actuellement étudié, a aussi répété qu'il n'avait en aucun cas accepté de rembourser ses dettes à Platini, en connaissance de cause, pour le stopper dans ses ambitions présidentielles. ‘’Absolument pas’’, a-t-il répété par deux fois, quand la question lui a été posée. |
(lequipe.fr)