Publié le 22 Jul 2016 - 13:55
TRAINE EN JUSTICE PAR CHEIKH TALL DIOUM

Le maire Khalifa Sall relaxé

 

Khalifa Sall a gagné le procès intenté contre lui par Cheikh Tall Dioum. Car le maire de la ville de Dakar et ses coprévenus (le directeur de la police municipale et un agent) ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Dakar.

 

Cheikh Tall Dioum devra trouver un autre site que l’ex-cinéma El Mansour sis à Grand-Dakar pour y implanter son projet de centre commercial. Car le tribunal correctionnel de Dakar a donné raison au maire Khalifa Sall qui a mis fin à son projet. L’édile de la ville de Dakar, poursuivi pour voies de fait, violation de domicile et abus d’autorité, a été relaxé. Poursuivis pour complicité, le directeur de la police municipale Birahim Fall et l’agent municipal Pape Samb sont aussi relaxés. Par conséquent, Cheikh Tall Dioum qui réclamait la somme de 5 milliards F CFA au titre de dommages et intérêts a été débouté de sa demande.

L’homme d’affaires avait traduit le maire en justice en l’accusant d’avoir foiré le projet de 3 milliards qu’il devait implanter sur le site de l’ex-cinéma El Mansour. La mairie de la capitale s’y était opposée parce qu’étant le propriétaire du site. Mais, lors du procès, Cheikh Tall Dioum avait déclaré l’avoir acheté, en octobre 2010, auprès de la Sidec pour y ériger un centre commercial. Seulement, il se trouve que le site avait été déjà acheté par la ville de Dakar, en 1996, sous le règne de Mamadou Diop. C’est pourquoi l’équipe municipale de la capitale avait non seulement empêché le déguerpissement des commerçants qui occupaient les lieux, mais avait mis fin aux travaux entamés.

‘’J’ai donné des instructions pour détruire des travaux non autorisés’’, s’était défendu Khalifa Sall, à la barre du tribunal correctionnel de Dakar. En plus de l’absence d’autorisation de construire, Khalifa Sall avait évoqué le défaut de titre de propriété. Selon ses explications, le site appartient à la ville de Dakar. Toutefois, il reconnaît que la transaction n’est pas parfaite, puisque ses prédécesseurs, Mamadou Diop et Pape Diop, n’ont pas procédé à la mutation pour y mettre le nom de la commune.

‘’Nous n’avons pas compris comment le terrain s’est retrouvé sur le marché, alors que nous l’avons acheté, depuis 1996’’, s’était interrogé le maire. Il avait ajouté que Cheikh Tall Dioum avait commencé à négocier puis a décidé de construire. Ce dernier avait rétorqué qu’il n’y a jamais eu de négociations. Le fait est que lorsqu’il a présenté le projet au maire, celui-ci a voulu lui imposer un partenariat et que la vente a été parfaite, en 2010. Mais ce sont plutôt les arguments du maire et de ses avocats qui ont convaincu les juges. 

FATOU SY

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