L’accueil des patients au menu
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La journée internationale des sages-femmes sera célébrée ce 5 mai. À cette occasion, l’accueil et la prise en charge des patients vont être débattus.
La prise en charge et l’accueil sont l’un des récurrents différends entre patients et sages-femmes. Ces dernières font souvent l’objet de plaintes. C’est pourquoi, à l’occasion de la journée internationale qui leur est dédiée, elles comptent débattre sur cette question qui donne une mauvaise image de leur corporation. L’annonce a été faite hier par la présidente de l’Association des sages-femmes d’Etat du Sénégal, lors d’une conférence de presse en prélude à ladite journée prévue, ce 5 mai. Selon Bigué Bâ Mbodj, elles vont réfléchir sur la façon d’améliorer la qualité des services par l’accueil et les soins humanisés. C’est-à-dire un accouchement où la femme pourra être dans une salle unique (salle de naissance) avec la personne de son choix pour l’accompagner, lors de l’accouchement. ‘’Nous voulons que l’accouchement ne soit plus vécu comme une situation douloureuse, mais, comme un évènement heureux’’, a-t-elle expliqué.
La question ‘’des violences basées sur le genre’’ sera aussi débattue, notamment, les mutilations génitales féminines, ses conséquences, ‘’la fistule obstétricale’’ qui est un fléau. L’Ordre des sages-femmes voté en janvier sera également au menu. ‘’Il est publié dans le journal officiel, nous avons l’obligation, dans les 6 mois, de mettre les différents organes de l’ordre pour qu’il puisse être effectif’’, a-t-elle fait savoir. ‘’Dans un contexte marqué par la création d’une "multitude d’écoles de formation, nous voulons en tant qu’association harmoniser la pratique de sage-femme avec un panel sur le coaching des sages-femmes", a-t-elle indiqué.
La qualité des services, a-t-elle dit, oblige à un personnel suffisant. ‘’On ne peut pas parler de bon accueil, de qualité de service, des fistules obstétricales, si on sait que les femmes qui en sont les plus victimes sont ceux qui sont dans le milieu rural, dans les zones qui sont d’accès très difficiles’’. Pour elle, ce serait utopique de croire qu’elles peuvent régler ce problème sans au préalable régler celui de la disponibilité du personnel. Ces journées permettront également de montrer l’importance et l’urgence de recruter le maximum de sages-femmes pour mailler tout le territoire et améliorer les soins de santé.
VIVIANE DIATTA