Les commerçants demandent l’ouverture d’une enquête
Suite à l’incendie qui s’est déclaré, dans la nuit du lundi au mardi, au marché central de Kaolack, les commerçants demandent l’ouverture d’une enquête. Ils estiment les pertes à près de 50 millions F CFA.
Le marché central de Kaolack connaît son énième incendie. C’est aux environs d’une heure du matin, ce lundi, que ‘’Mbaaru saaku’’ a pris feu. C’est à 9h, d’après les témoins, que le feu a été éteint. Plus de trente cantines ont été réduites en cendre. Les commerçants établis là vendent des sacs, des bâches etc. Rien n’a été épargné par les flammes. Les propriétaires font état de dégâts matériels énormes. Des commerçants demandent l’ouverture d’une enquête sur ce phénomène fréquent au marché central de Kaolack. En attendant, ils demandent aux autorités de leur venir en aide.
Sur les lieux du sinistre, une atmosphère d’après-apocalypse règne. Bois, zincs, bouteilles et bidons brûlés jonchent le sol. Les murs noirâtres témoignent de l’intensité de l’incendie. Il est 17 heures passées et des commerçants continuent à venir constater les dommages. Abou Diallo, jeune commerçant qui tient une cantine à côté de l’incendie, raconte : ‘’Jusqu’à 9h, ce matin (ndlr hier), il y avait de petites flammes. C’est un manque à gagner énorme’’.
C’est par appel téléphonique qu’il a été mis au courant de l’incendie qui a causé, selon lui, des pertes estimées à 50 millions F CFA. ‘’Le feu était terrible. Heureusement que les sapeurs-pompiers et les GMI ont fait un excellent boulot. Ces derniers filtraient les entrées et les sorties, à l’heure de l’incendie. Et les sapeurs qui étaient présents vers 2h ont pu éteindre le feu’’, se réjouit le jeune commerçant venu s’enquérir de la situation. Il demande aux autorités locales et administratives de reconstruire le marché. C’est avec amertume qu’il signale qu’ils n’ont pas vu l’ombre d’une autorité locale ou autre.
‘’L’état du marché est insupportable’’
Avec désespoir, Mountaga Diop, un autre jeune commerçant, regarde ce qui reste de la cantine de son père. ‘’Mon père a investi dans ce marché. Il vend des bâches pour vivre. Mon frère et moi l’aidons dans le travail. Mais présentement, nous ne savons pas à quel saint nous vouer’’, confie-t-il d’une voix sourde. Il est sur les lieux depuis 4h du matin. Tout ce qu’il veut maintenant, c’est un appui des autorités, du gouvernement, pour reprendre leur business. Mass Seck, un bijoutier qui tient une boutique à côté, déplore la situation. ‘’Nous n’avons aucune autre activité que de venir au marché écouler nos marchandises.
C’est vraiment dommage. Nous voulons que les autorités viennent à notre secours, car nous avons vécu beaucoup trop d’incendies dans le marché. L’état du marché est insupportable’’, soutient-il. Lui aussi demande l’ouverture d’une enquête, car le fait est là et continue de faire des dégâts. ‘’S’ils veulent nous amener dans un autre marché, qu’ils nous le disent. Tout le temps, on parle de délocaliser le marché. Donc, cela mérite des éclaircissements’’, dit-il. Le délégué adjoint du marché, Pape Fall, abonde dans le même sens. Il confirme le montant de 50 millions F CFA, comme préjudice estimé.
AIDA DIENE