Publié le 10 Oct 2017 - 15:22
ME ASSANE DIOMA NDIAYE (AVOCAT DU GROUPE YAVUZ SELIM)

 ‘’Le mal est déjà fait’’

 

‘’Je pense que l’Etat a voulu éviter un camouflet et il savait que le juge des référés allait le débouter de sa demande de désignation d’un administrateur pour la simple raison que même le texte qu’il a évoqué n’était pas applicable. En plus, aucun Etat n’a la prérogative ou ne peut s’arroger un droit d’administrer un bien appartenant à une société privée ou une association. Surtout qu’en matière d’éducation, ce sont les parents d’élèves qui ont accepté librement de confier leurs enfants à une structure différente de l’Etat.

Maintenant, l’Etat voulait se donner bonne conscience en obtenant une décision judiciaire pour dire demain à l’humanité que ce sont les juges qui ont pris une telle décision. Il pensait pouvoir faire un coup d’Etat judiciaire. Mais dès lors qu’ils se sont rendu compte que cela n’était pas possible au vu de nos plaidoiries, ils ont fait tout pour demander le rabat ensuite la radiation de la procédure pour se désister de leur action. Aujourd’hui on sacrifie le droit à l’éducation des enfants au profit d’intérêts occultes.

C’est pourquoi, actuellement, nous ne pouvons pas avoir de l’espoir dès lors que celui qui est le maître du jeu n’est pas là. Il est à 4 000 kilomètres. M. Erdogan est dans les rives du Bosphore. C’est un combat par procuration. L’Etat sénégalais est le bras séculier d’un chef d’Etat qui a des intérêts bassement politiques et irrationnels. Donc, nous ne pouvons pas avoir espoir dès lors qu’il ne privilégie pas le droit à l’éducation des Sénégalais.

D’ailleurs, il faut le dire pour le regretter, la plupart des parents ont retiré leurs enfants. Aujourd’hui, le système est disloqué. Quelle que soit la solution qu’on pourra trouver, ça ne remettra pas sur pied cet encadrement qui était tant convoité par les parents et qui avait fait des preuves lors du concours général. Donc, je pense que le mal est déjà fait et l’Etat portera dans sa conscience cette responsabilité. Devant le tribunal de l’histoire, il devra répondre de son acte.’’

A. FAYE

 

Section: 
LE RECOUVREMENT DES AMENDES JUDICIAIRES POSE UN PROBLÈME À KOLDA : Le nouveau procureur compte mettre en place un bureau d’exécution des peines
DÉTOURNEMENT DE PRÊT ET FAUX RENSEIGNEMENTS : Djibril Guèye traduit en justice par Coris Bank  
LUTTE CONTRE LE TRAFIC DE DROGUE ET LA CRIMINALITÉ : À Kolda, l’armée détruit des hectares de champs de chanvre indien
RAPPORT OMS SUR LES MUTILATIONS GÉNITALES FÉMININES DANS LE MONDE : Plus de 230 millions victimes dénombrées
Opération de sécurisation
ARRESTATION ARNAQUEURS RÉSEAU QNET : Près d’une soixantaine de victimes dénombrées
49e PROMOTION DES ÉLÈVES AGENTS DE POLICE : Deux élèves emportés par la grande faucheuse
SAINT-LOUIS : POUR DÉFAUT DE CARNET SANITAIRE : La bande de Darou condamnée à un mois ferme
AFFAIRE DES POMMADES CLANDESTINES : Alima Fall et Cie risquent des peines de prison fermes
MIGRATION CIRCULAIRE SÉNÉGAL-ESPAGNE : Une opportunité pour les jeunes ou une fuite des cerveaux ?
Déminage en Casamance
Utilisation des brouilleurs et répéteurs de signaux
Migrants Niger
SAINT-LOUIS : PROJET DE RELÈVEMENT D’URGENCE ET DE RÉSILIENCE (SERRP) : Les parties prenantes harmonisent leurs actions
MATAM : Le Sutsas lève son mot d’ordre
KOLDA - DÉFICIT DE PROFS, PLÉTHORE D'ABRIS PROVISOIRES… : Le nouvel inspecteur d’académie face aux défis à relever
CANCER AU SÉNÉGAL : 11 841 nouveaux cas de cancer en 2022, pour 8 134 décès associés
BLOQUÉS AU NIGER DEPUIS PLUSIEURS MOIS : Trente-trois Sénégalais rapatriés, 44 encore retenus dans des centres
Accident
Chanvre indien