Publié le 11 Dec 2017 - 09:31
CRISE ISRAËLO-PALESTIENNE

Macron appelle Netanyahu à « des gestes courageux envers les Palestiniens »

 

Le président français Emmanuel Macron a appelé dimanche 10 décembre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à « des gestes courageux envers les Palestiniens », citant notamment « le gel de la colonisation ». Il a également condamné « toutes les formes d'attaques » contre Israël ces « derniers jours ». De son coté, Benyamin Nethanyahu a déclaré que la paix pourra progresser si les Palestiniens reconnaissent « la réalité » de Jérusalem comme capitale d'Israël.

« J'ai invité le Premier ministre à mener des gestes courageux envers les Palestiniens pour sortir de l'impasse actuelle », a déclaré le président français lors d'une conférence de presse conjointe à l'Elysée.

« Il me semble que commencer par le gel de la colonisation et les mesures de confiance à l'égard de l'autorité palestinienne, ce sont des gestes que nous avons évoqués avec le Premier ministre Netanyahu qui sont d'importance », a précisé le chef de l'Etat français.

Benyamin Netanyahu a déclaré de son côté que la paix pourra progresser si les Palestiniens reconnaissent la « réalité » de Jérusalem comme capitale d'Israël. Si le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas veut la paix « qu'il vienne s'asseoir et qu'il vienne négocier avec Israël », a-t-il dit.

Divergences

Les deux hommes ont donc campé sur leurs positions. Leur tête à tête strict, pendant une demi-heure, n'y a rien changé. Une discussion qualifiée de « franche » par un conseiller, qui confiait qu'une nouvelle page ne s'était pas tournée aujourd'hui.

« Emmanuel Macron est mon ami », a de nouveau insisté Benyamin Netanyahu. Un ami avec qui il assure partager les mêmes valeurs, notamment la lutte contre le terrorisme. Le président français a d'ailleurs débuté sa déclaration par une condamnation très ferme de « toutes les formes d’attaques » contre Israël « ces derniers jours ».

Mais les divergences demeurent sur plusieurs points. Notamment sur celui du statut de Jérusalem. L’initiative américaine a été saluée par Benjamin Netanyahu mais le président français la désapprouve. Il la juge « dangereuse pour la paix » et donc pour la sécurité des Israéliens.

Quant au rôle de la France dans cette médiation, Emmanuel Macron assure d'abord vouloir donner une chance à celle des Etats-Unis.

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