Publié le 18 Jul 2018 - 18:01
ZONE DE LIBRE-ECHANGE CONTINENTALE AFRICAINE

Les industriels outillés sur les règles d’origine 

 

Le secteur privé national a besoin d’être mieux armé, en perspective de la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). C’est pour cela que la Direction du commerce extérieur a eu hier des concertations avec les capitaines d’industrie.

 

Dans le cadre des négociations pour l’instauration de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), il est prévu, en priorité, de libéraliser cinq secteurs. Il s’agit notamment des services financiers, ceux des communications, de voyage, de transport et de fournitures aux entreprises. Selon le secrétaire général du ministère du Commerce Makhtar Lakh, ces secteurs jouent déjà un ‘’rôle majeur’’ dans l’économie du pays. ‘’Ils ont le plus contribué dans la croissance du produit intérieur brut (Pib) sénégalais, ces dernières années. Des consultations, dans ce domaine, devraient permettre d’identifier nos intérêts offensifs et défensifs, en nous appuyant sur les études déjà menées’’, a dit M. Lakh.

Concernant les règles d’origine sur les marchandises, le Sg du ministre du Commerce a rappelé qu’elles sont de ‘’véritables outils’’ de politique commerciale. Et en fonction de leur caractère contraignant ou non, elles détermineront la part que chaque Etat-partie tirera de la Zlecaf. ‘’Il sera déterminant de s’accorder sur les règles qui tiendront compte de la nécessité de créer de la valeur pour le continent, tout en assurant un véritable développement des différents pays. C’est tout l’intérêt de ces consultations qui permettront aux chefs d’entreprises, techniciens des douanes et de l’industrie d’examiner les règles proposées pour chaque chapitre et de parvenir à une solution concertée’’, a-t-il ajouté.

Le directeur adjoint du Commerce extérieur, Fallou Mbow Fall, a précisé que les règles d’origine permettent de déterminer les produits devant faire l’objet de libéralisation ou nécessitant un traitement préférentiel. ‘’D’une manière générale, il est souhaité que ces règles soient transparentes. Elles doivent être claires et précises, pour éviter toute interprétation qui pourrait avoir un impact sur le commerce’’, a-t-il souligné.

Au fait, ces règles sont au nombre de cinq. Il s’agit notamment de celles sur les produits entièrement obtenus. ‘’Ce sont les produits dont la fabrication ne nécessite pas une importation de matière première. Sur ce point, il faut inviter les industriels à s’approvisionner au niveau local. Pour d’autres produits, on les admet selon la disponibilité de la matière première’’, a-t-il ajouté.

Le défi de la mise à niveau des entreprises

Sur ce, M. Fall signale que le premier défi auquel les industriels sénégalais doivent faire face, est celui de la ‘’mise à niveau des entreprises’’. ‘’Nous n’avons pas une expérience des règles dont on parle par rapport à leur application. Il nous faut donc nous adapter à ces règles d’origine spécifique sur ces produits. Il faut véritablement que les industriels les comprennent’’, a-t-il fait savoir.

A noter que la finalisation de la première phase des négociations pour l’instauration de la Zlecaf est prévue en 2019. A terme, il est attendu la préparation des listes de concession pour le commerce des marchandises, des listes d’engagement et des protocoles en matière de commerce de services, des appendices sur les règles d’origine. Pour mieux défendre le Sénégal, la directrice du Commerce extérieur, Assome Aminata Diatta, a fait savoir qu’il faut une forte implication du secteur privé. ‘’Parce qu’il est, au quotidien, au cœur des affaires. Donc, c’est lui qui peut dire de façon concrète quels sont les défis auxquels il est confronté’’, a-t-elle relevé.

MARIAMA DIEME

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