Les femmes juristes exigent le respect de la loi
Ce sont des femmes juristes très remontées qui ont fait face à la presse, hier, pour réclamer le respect de la loi sur la parité dans la distribution des postes de responsabilité à l'Assemblée nationale.
Selon Marie Delphine Ndiaye, présidente de l'Association des juristes du Sénégal (AJS), il s'est agi d'attirer l'attention de l'opinion sur la nécessite d'un bureau et des commissions paritaires dans cette 12e législature. ''La parité est un droit fondamental qu'on doit respecter, elle émane du respect des conventions que le Sénégal a eu à ratifier sur le plan international, et qui a été prise en compte par notre constitution. Donc, les préoccupations des femmes doivent être respectées.
La dimension genre doit être prise en compte dans toutes les charges'', a-t-elle martelé. A en croire Mme Ndiaye, l'AJS a toujours proposé une harmonisation des dispositions pour lever toutes les discriminations. ''Nous voulons avoir une participation égalitaire pour une meilleure prise en charge des femmes dans nos politique. Et nous souhaitons aussi que les commissions puissent avoir une parité pour une prise en compte des genres à l'assemblée'', a-t-elle indiqué.
Fatou Kiné Camara, secrétaire général du Conseil sénégalais des femmes (Cosef) se désole que la loi sur la parité soient décriée par certains hommes politiques. ''Nous avons entendus des hommes politiques prononcer des discours pour dire que la parité n'est pas constitutionnelle. C'est inquiétant si la première personne qui doit respecter la constitution ne la connaît pas, tout homme qui dit cela ne connaît pas la constitution, je défis quiconque. Mais il n'est jamais trop tard pour apprendre. Nous sommes prêts à donner des conseils juridiques pour la connaissance des droits à tout homme politique'', a-t-elle dit.
Selon elle, le respect des droits, de la convention signée et de la constitution est impératif dans un État de droit. ''Le bureau de l'Assemblé nationale va être élu bientôt, nous voulons juste une participation égalitaire. Si le président est un homme, la première vice-présidente doit être une femme. Nous ne faisons que rappeler aux parlementaires leur devoir, la parité s'impose à eux''.
Viviane DIATTA