Publié le 11 Jan 2019 - 08:37

Mutilations génitales

 

‘’La loi doit être révisée afin de relever l’âge du mariage, conformément aux textes internationaux relatifs à la protection des enfants ratifiés par le Sénégal. Et il est aussi crucial que l’Etat adopte le projet de Code de l’enfant’’. C’est le cri du cœur de Me Amadou Diallo. Le président d’Amnesty International Sénégal participait, hier, à l’atelier de plaidoyer sur l’implication et le rôle des parlementaires dans la lutte contre les Mgf et les mariages précoces et forcés. Pour lui, c’est la seule façon de réussir le projet d’éradication de ces pratiques.

Ledit projet vise, selon lui, ‘’à réduire de manière significative le risque de Mgf chez  6 724 filles et de mariages précoces et forcés chez 8 068  filles. En fait, selon son constat, malgré les avancées notées ces dernières années en matière de protection des droits de la femme et de la fille, cette problématique continue de persister dans certaines communautés. C’est dans ce cadre qu’Amnesty a décidé d’impliquer les parlementaires dans son projet de réduction de ces fléaux. Ainsi, les députés vont-ils ‘’contribuer à l’éradication de ces pratiques qui constituent de graves atteintes aux droits humains de la femme, de la jeune fille notamment’’.

Selon le président d’Amnesty International Sénégal, l’organisation a identifié 35 communautés où la prévalence de ces pratiques reste préoccupante. Ces communautés se situent dans les régions de Podor, Matam, Louga, Kolda, Sédhiou, Ziguinchor, Kédougou, Tambacounda  et Kaffrine.

Au-delà de ces régions ciblées à travers le plaidoyer, Me Amadou Diallo rappelle que le taux de prévalence au niveau national des mutilations génitales féminines (Mgf) est de 25 % dans la tranche d’âge des 15-49 ans, alors que 39 % des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans. Selon toujours les précisions de Me Diallo, dans les régions du Sud, le taux est plus élevé, avec 69 % des femmes âgées de 15-49 ans ayant subi des Mgf, contre 30 % au Nord, 17 % à l’Ouest et 6 % au Centre.

‘’Les mariages précoces et les taux de Mgf sont deux à trois fois plus élevés que la moyenne nationale dans certaines communautés cibles du projet’’, a-t-il indiqué tout en soulignant que ces pratiques ‘’sont inextricablement liées au statut de la femme dans la société sénégalaise et sont dues à la discrimination basée sur la culture, la coutume et la religion’’. 

 

 

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