Le sort de Palla Mbengue et de son frère suspendu à un PV de médiation
Après plusieurs renvois, l'affaire El Hadj Falla Mbengue dit Palla a été retenue pour être jugée, hier. Le procès n'est pas allé à son terme, car il a été renvoyé au beau milieu de l'instruction d'audience pour la production d'un procès-verbal de médiation, ainsi que, de l'audition des autres signataires dudit document. Le procès va se poursuivre, le 14 février prochain.
Encore un renvoi dans l'affaire d'abus de biens sociaux opposant la Société rufisquoise et bargnoise de transport, d’industrie et de commerce (Sorubatic) à El Hadj Falla Mbengue dit Palla et son frère El Hadj Djibril Mbengue. Bien que retenu pour être jugé hier, le dossier a été finalement renvoyé au 14 février prochain, au beau milieu du procès. En fait, il est ressorti des déclarations des témoins qu'un procès-verbal de médiation avait été signé par Palla Mbengue, lorsque le juge d'instruction lui avait décerné un mandat d'arrêt dans le cadre de la procédure. D'après le témoin Babacar Diop, le patron de Lebou Gui promotion lui avait suggéré de convoquer une assemblée générale en vue de verser 10 millions Francs CFA. Le vieux révèle lui avoir rétorqué que le montant était dérisoire. Sur ce, Palma Mbengue a consenti à verser 20 millions FCfa, avant de proposer de rembourser le reste, selon un moratoire de 5 millions par mois. Seulement, ledit document n'est pas dans le dossier et les prévenus n’en disposaient pas. D'où le report pour la production du PV en question et de la comparution des autres signataires. L'avocat de la partie civile s'y est opposé sans succès.
Dans cette affaire, Palla Mbengue, qui est membre et gérant de la société, est accusé par ses associés d’avoir usé de manœuvres pour récupérer, chez les services fiscaux, des documents qu’il aurait réutilisés pour son propre compte. Le subterfuge a été découvert, lors d’une assemblée générale de la Sorubatic tenue en septembre 2010. Arrêté un an plus tard, le promoteur avait été mis en liberté provisoire, après son inculpation par le juge du 3e cabinet d’instruction. Les éléments de l’information montrent que les inculpés ont retiré deux certificats de détaxe d’un montant de 173 millions 942 mille 398 francs Cfa, suite au remboursement d’un crédit Tva d’une valeur de 17 millions 89 mille 535 francs Cfa.
Face aux juges, hier, l'éphémère promoteur de lutte et son présumé complice qui n'est personne d'autre que son grand frère, El Hadj Djibril Mbengue, ont continué à se renvoyer la balle, comme ils l'ont fait durant l'instruction. El Hadj Djibril Mbengue a réaffirmé avoir retiré l’un des deux documents, avant de le remettre à El Hadj Palla Mbengue. Mais ce dernier a soutenu que sa signature a été imitée par son grand frère qui a dû se servir du cachet de la société. "Je suis président, mais, je n'ai jamais géré. C’est une fonction que j'avais confiée à mon frère en qui j'avais une confiance aveugle", a déclaré Palla Mbengue, niant catégoriquement les retraits. Son frangin a pris son contre-pied, en réitérant avoir récupéré les deux restitutions d'un montant de 66 millions F CFA. Mais, selon Palla Mbengue, c'est son frère qui a emmené sa pièce aux impôts et domaines. Ce qu’El Hadj Djibril Mbengue conteste en rétorquant que son frère et les autres associés se sont ligués pour l'enfoncer.
Les deux témoins ont tenu des versions différentes. Si le Colonel Mbengue a pointé du doigt Djibril, Babacar Diop a fait porter le chapeau à Palla Mbengue. Ce dernier d’ajouter même que Pala avait reconnu avoir fait les deux retraits litigieux et avait confié avoir utilisé l'argent à des fins personnelles. Mais le promoteur l’a nié en bloc, prétextant que c'était pour protéger son frère.
FATOU SY