Publié le 16 May 2019 - 01:26
RECHERCHE DANS LE SECTEUR DE LA SANTE

Comment sortir les chercheurs francophones de l’ombre 

 

Le Centre de recherche sur la population et la santé (Aphrc) a installé, ce mardi, son Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest à Dakar. L’organisation veut accompagner les jeunes chercheurs francophones, qui sont très en retrait par rapport à leurs homologues anglophones, dans les domaines de la santé et de la démographie.  

 

Le Centre de recherche pour la population et la santé en Afrique (Aphrc) est une institution qui vise à produire un ensemble de données étayées pour aider les décideurs africains à répondre efficacement et durablement aux défis du continent sur la santé et la démographie. Son objectif est de renforcer les capacités de jeunes chercheurs pour mieux informer sur la santé et le bien-être de la population.

À cet effet, l’organisation s’est engagée à produire des données solides pour augmenter le nombre de chercheurs africains qui contribuent à fournir des réponses adéquates à ces questions.  

L’atelier de Dakar inaugure le lancement du Bureau régional Afrique de l’Ouest de l’Aphrc. Selon son directeur régional, Dr Cheikh Mbacké Faye, le choix de Dakar pour abriter le bureau ouest-africain de l’organisation se justifie par la position géographie du Sénégal et la stabilité politique et sécuritaire du pays. ‘’Nous sommes au Kenya où l’insécurité gagne de plus en plus de terrain et les chercheurs ont besoin de quiétude pour travailler. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire, dans son extension, d’ouvrir un bureau régional à Dakar, pour accompagner les chercheurs locaux et les partenaires’’, a-t-il fait savoir.

En Afrique de l’Ouest francophone, l’organisation veut accompagner les jeunes chercheurs à développer des compétences pour arriver à produire des articles scientifiques publiables dans les grandes revues scientifiques. Pour cela, elle compte briser les barrières de la langue qui font  que les Anglophones sont un peu en avance dans les publications et leurs universités classées parmi les plus prestigieuses d’Afrique face à celles francophones.

Pour réduire ce gap, le centre compte accompagner les jeunes chercheurs francophones, par des ateliers de renforcement de capacités, pour les amener à concurrencer les Anglophones. Ils seront ainsi piloté pour produire des travaux de qualité dans des domaines comme la santé maternelle et infantile, l’urbanisation, l’accès à l’eau, l’assainissement, etc. L’idée est de pousser les chercheurs francophones à transcender les obstacles linguistiques pour se faire entendre et aider les décideurs dans la mise en œuvre des politiques de développement. ‘’Nos chercheurs francophones ne sont pas visibles, en matière de publication scientifique, parce que, simplement, il y a une barrière linguistique. Mais l’Aphrc ne croit pas à cette barrière. Nous pensons qu’en matière de recherche, il ne doit pas y avoir de barrière.  Pour cela, toutes les publications seront traduites en anglais et en français, car nous travaillons avec des bilingues’’, a précisé M. Faye.

Toujours pour aider les chercheurs francophones à sortir de l’ombre, le centre compte les assister dans l’écriture de projets et l’analyse des données cliniques, la mobilisation des ressources dans la conception et la mise en œuvre des projets.

L’Aphrc est présent dans trente pays africains et à son siège en Nairobi, au Kenya. Il  pilote plus de 60 projets répartis dans sept unités de recherche qui se penchent sur les tendances, les dynamiques et les facteurs de santé et de bien-être, avec un accent particulier mis sur l’urbanisation rapide des bidonvilles africaines.

ABBA BA

 

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