Publié le 22 May 2019 - 01:58
AFFAIRE KHALIFA SALL

Alioune Tine s’engage pour la libération de l’ancien maire de Dakar

 

Le Front citoyen pour la libération de Khalifa Sall continue de dérouler son plan d’action. Ses membres ont rencontré, hier, Alioune Tine, fondateur d’Africa Jom Center.

 

Libérer Khalifa Sall et permettre le retour de Karim Wade sont les deux conditions pour décrisper l’atmosphère politique et sociale au Sénégal. Et, par ailleurs, stabiliser le quinquennat de Macky Sall.  C’est, en tout cas, ce que pense Alioune Tine, qui ajoute que ‘’sa condamnation n’a, au préalable, pas suivi une procédure normale’’. Le patron d’Africa Jom Center estime que c’est la seule garantie d’un dialogue véritablement inclusif.

‘’Les droits de Khalifa Sall n’ont pas été respectés. Même un meurtrier, un assassin a des droits. Lorsqu’après jugement et emprisonnement, la Cedeao et les Nations Unies interpellent l’Etat quant à des manquements graves dans la procédure, cela veut dire qu’il y a beaucoup de choses à revoir. Raison pour laquelle nous demandons la réforme des institutions’’, dit-il.

En effet, depuis son lancement, il y a quelques semaines, le Front citoyen pour la libération de Khalifa Sall multiplie les initiatives. Hier, ses animateurs sont allés rencontrer Alioune Tine, membre éminent de la société civile. Le front justifie cette rencontre par la stature de M. Tine qu’il considère comme un citoyen actif, un médiateur international et un éducateur. Bref, un homme à même de leur prêter main-forte.

Le fondateur d’Africa Jom Center de dire que le ‘’Fast-Track’’ annoncé par le président de la République passe avant tout par la construction de la paix et l’entente. Et pour cela, il faut réparer toute injustice. ‘’Khalifa Sall est un homme altruiste, profondément humain et d’une bonté qui lui est propre. Je l’ai personnellement côtoyé et, à vrai dire, j’ai mal de le savoir en prison. En tant que membre de la société civile, je compte accompagner ces jeunes, engager la discussion avec l’Etat. Sa libération est une mesure salutaire et elle doit se faire dans les moindres délais’’, ajoute-t-il.

La pétition en faveur de sa libération présentée à Macky Sall

Ainsi, le Front citoyen entend présenter à Macky Sall la pétition en faveur de la libération de l’ancien maire de Dakar. Selon ses membres, il n’est qu’un otage politique, victime de sa vision pour Dakar et ses ambitions politiques. ‘’Khalifa est l’initiateur de plusieurs projets visant à rendre la ville de Dakar propre et attrayante. Il parlait de ‘zéro sable’, ‘ville propre’, du ‘lait à l’école’, bref, il se battait pour désencombrer la capitale, au point de devenir encombrant. Tous ses projets ont été bloqués par le ministre Amadou Ba.

Rappelez-vous de l’emprunt obligataire. Aujourd’hui, Macky Sall s’est approprié de la vision de cet homme, en mettant ses alliés aux affaires et en leur donnant les moyens nécessaires. J’aimerais juste lui dire que le slogan ‘Zéro déchet’ passe d’abord par zéro impunité, zéro otage politique et zéro calcul politique’’, déclare Abou Diallo, le coordonnateur du Front citoyen.

A l’en croire, l’intéressé n’a, en aucun cas, motivé cette démarche. Il se dit prêt à purger sa peine. Toutefois, vu le silence du régime face à plusieurs cas de détournement de deniers publics, parce qu’accusant ses alliés, ou encore les propos de Moustapha Cissé Lo affirmant que si Khalifa Sall était libre, la mouvance présidentielle n’aurait pas pu gagner Dakar, le front crie à l’injustice. ‘’C’est un combat citoyen que nous menons, en tant que démocrates. Si cet homme élu est réellement le président de tous les Sénégalais, alors qu’il nous écoute. Khalifa travaillait avec tout le monde, sans distinction de coloration politique. Nous voulons que Macky Sall écoute toutes ces personnes qui ont profité des sacrifices du maire de Dakar et qu’il lui permette de rejoindre sa mère de 90 ans qui pleure nuit et jour’’, conclut Abou Diallo.

Le Front citoyen pour la libération de Khalifa Sall a été lancé, le 9 mai dernier. Il compte plusieurs membres de la société civile dont des membres du M23, du mouvement France Dégage ainsi que des travailleurs de la municipalité de Dakar.

EMMANUELLA MARAME FAYE

 

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