Publié le 16 Jul 2019 - 17:49
EVENEMENT PRE-BIENNALE DAK’ART

Huit ans après, le Salon des arts visuels du Sénégal relancé

 

 

Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a procédé, hier à la Galerie nationale, à l’installation des membres des comités d’organisation et de sélection du prochain Salon national des arts du Sénégal. Un évènement réédité, 8 ans après la dernière édition. 

 

‘’Il est important d’avoir un espace où  les jeunes artistes pourraient se jauger et que cet espace reste ouvert à d’autres professionnels qui veulent conquérir un public. La Biennale, c’est tous les deux ans. Mais, entre-temps il faut qu’il y ait d’autres manifestations intermédiaires qui puissent faire revivre la création artistique et permettre aux artistes de dialoguer, d’échanger et de partager leurs créations’’, a déclaré hier le plasticien Kalidou Kassé, en expliquant la pertinence de la tenue d’un salon national des arts au Sénégal. Cela fait huit ans que le Salon national des arts visuels n’a pas été organisé. L’évènement a été relancé, hier, à travers la cérémonie d’installation des comités d’organisation et de sélection de l’édition 2019, à la Galerie nationale.

Il est prévu, comme à toutes les autres sessions de ce salon, une exposition principale que va accueillir la Galerie nationale qui est à l’initiative de ce salon. Les œuvres qui seront au cœur de cette dernière seront choisies par une commission dirigée par le plasticien Viyé Diba. ‘’L’exposition principale sera le point d’orgue de la présente édition’’, a d’ailleurs dit Abdoulaye Diop.

A côté, est attendu le Salon de la jeune création dont a en charge Omar Diack. ‘’Il regroupera les jeunes artistes, mais surtout ceux qui sont en quête de reconnaissance et d’un statut au sein de la grande famille artistique. Ce sera aussi l’occasion d’exprimer notre fidélité à un des principaux objectifs de notre politique culturelle nationale, notamment d’encourager vivement, à travers toutes les régions du Sénégal, le renouvellement permanent de la créativité artistique comme une des conditions fondamentales du développement culturel national’’, selon Abdoulaye Diop.

Ce que confirme la coordonnatrice du Salon national des arts visuels du Sénégal, Madjiguène Niang Morreau. D’après elle, il est prévu la participation des 14 régions du Sénégal. Quand on ouvre une fenêtre pour les jeunes, il faut, à côté, penser à ceux qui ne sont plus là et qui, comme ces artistes anonymes, ont besoin que leur travail soit exposé. Ainsi est prévue une exposition hommage en l’honneur des artistes disparus et baptisée ‘’Fataliku’’.

C’est Kalidou Kassé qui s’en charge et il est d’avis que ce volet est très important, car il permettra aux familles des défunts de savoir que leurs parents ne sont pas oubliés par la nation. Une trentaine d’artistes dont Ibou Diouf, Pape Ibra Tall et des moins connus comme Daouda Diop.

Pour profiter d’une de ces différentes tribunes offertes, tous les artistes sénégalais sont invités à candidater à partir de ce jour. ‘’Ils peuvent déposer ici à la Galerie nationale leurs œuvres pour la sélection’’, a informé Mme Morreau. Il n’y aura cependant pas que des expositions. Il est prévu des conférences sur divers thèmes et de l’animation musicale.

En outre, au-delà d’être une manifestation en prélude à la Biennale des arts, le Salon national des arts visuels du Sénégal sera ‘’l’occasion, pour la communauté artistique, d’échanger avec le chef de l’Etat, protecteur des arts et des artistes, sur les problèmes qui jalonnent la vie culturelle et artistique nationale’’, a promis le ministre de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop. Aussi, il ‘’demeure une opportunité pour faire le point sur l’état de la création artistique visuelle, mais surtout pour raffermir les rapports de partenariat entre l’institution et les artistes, pour le développement des arts dans notre pays, afin d’arriver, à terme, à la mise en place progressive d’un marché de l’art’’, a défendu M. Diop. Il est d’avis qu’il constitue également ‘’un temps fort qui verra la production locale s’ouvrir à la critique nationale et internationale’’.

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