Diary Sow, Meilleure élève
Le Concours général, créé par décret n°61-213 du 30 mai 1961 et modifié par décret 61-454 du 4 décembre 1961, a pour but de distinguer les meilleurs d’élèves des lycées publics comme privés d’enseignement général et technique. Hier, ses lauréats ont été récompensés.
Encore Diary Sow ! La nouvelle bachelière (mention Très bien), pensionnaire du lycée scientifique de Diourbel, est de nouveau désignée Meilleure élève du Concours général. Elle arrive en tête avec une moyenne générale de 18,53. Elle a obtenu 29 points, avec le 1er prix de géographie, 3e prix ex-aequo en philosophie et 3e prix de mathématiques. Trois lauréats (Baba Sow, Mame Coumba Diedhiou et Daniel André Ogo Diémé) sont 2e au classement, ex-aequo avec 21 points. Le premier nommé est en terminale S3 au lycée Limamoulaye. Il a remporté le 1er prix en construction mécanique et le 1er accessit de mathématiques. Mademoiselle Diedhiou, de la Maison d’éducation Mariama Bâ, en 1re S1, obtient le 1er prix de latin, le 1er accessit en grec. Alors que Daniel André Ogo Diémé de la 1re S2 du collège Saint-Louis Marie Grignon, décroche le 1er prix anglais et le 1er accessit en histoire.
Au total, 1 486 élèves en classe de première se sont présentés dont 825 filles contre 1 245 élèves de terminale dont 664 filles. Soit 552 de plus que l’année dernière. 121 distinctions ont été décernées à 107 élèves pour cette édition. En classe de première, les filles obtiennent 34 distinctions sur 63, soit 53,97 %. En terminale, elles obtiennent 22 distinctions sur les 58, soit un taux de 37,93 %.
La particularité, cette année, est l’évolution positive du nombre d’académies qui ont présenté des candidats : 14 sur 16. Mais seules neuf académies ont eu des lauréats.
Le rêve du ministère de l’Education nationale est de voir ce nombre se multiplier sur toute l’étendue du territoire national.
‘’L’excellence, moteur de l'émergence, quel défi pour l'école sénégalaise’’, est le thème choisi.
Selon le chef de l’Etat Macky Sall, la question est pertinente par son actualité. ‘’Nous sommes, en effet, à l'an 1 de la phase 2 du Pse que nous avons lancée en 2019 qui porte sur la période 2019-2023. Dans cette phase transitoire, l'économie du pays connaît des transformations structurelles qualitatives, une diversification de ses secteurs productifs, un recul significatif de la pauvreté, grâce à une élévation du niveau de revenu de sa population’’.
Le partenaire leader du Concours général, la fondation Computer Land d’Abdoulaye Thiam, a offert deux bourses d’une valeur de 75 000 dollars canadiens, chacune pour des études scientifiques. 116 tablettes pour les lauréats pour une valeur de 7 000 000 F Cfa. L’achat d’un pack diamant à 10 000 000 F Cfa, etc. La marraine de cette édition est l'éminente scientifique, feue Rose Fatima Dieng Kunzt. Elle fut lauréate du Concours général en 1972, chevalier de l’ordre national du Lion au Sénégal (2006), de la légion d’honneur en France (2006).
REACTIONS Les voix de l’excellence Commémorer l’excellence à travers le Concours général est érigé en une grande tradition, au Sénégal. Cette année encore, les élèves les plus illustres et ont été honorés à leur juste valeur. Mamadou Sow, père de la Meilleure élève du Sénégal, ne cache pas son enthousiasme : ‘’C’est une très grande fierté. En tant que père, on ne peut que se réjouir, en voyant son enfant réaliser ce genre de prouesse.’’ Pour ‘’créer’’ plus de Diary Sow, il en appelle à une plus grande implication de tous : ‘’J’exhorte les parents à davantage encadrer leurs progénitures, d’être en permanence à leurs côtés pour des études plus fructueuses. En outre, la compétence des enseignants, leur formation doivent être les éléments déterminants.’’ Quant à la Meilleure élève du Sénégal, pour la deuxième année de suite, les mots choisis laissent penser que ces instants la marqueront à vie. ‘’C’est un moment fort, un moment émouvant, un instant magique’’. Pour la pensionnaire du lycée d’excellence scientifique de Diourbel, la promotion de ‘’l’excellence est une motivation’’. Pour le futur de ses études, Mlle Diary Sow se veut fidèle à son approche encyclopédique. ‘’Je compte m’intéresser à plusieurs domaines. Je n’envisage aucun cantonnement dans la suite de ma formation. La génétique, la biologie, l’ingénierie, entre autres, sont des pistes qui me passionnent, que je compte explorer dans le futur’’. La recette Diary Sow ? L’’’abnégation’’ et l’’’amour du travail’’. Elle bénéficie d’une bourse de l’Etat et de nombreuses enveloppes évaluées à plus de 4 millions de F Cfa. (Boursière) : ‘’Je veux réaliser mes rêves.’’ Aida Lô, en terminale T2 au lycée Seydina Limamoulaye, fait partie des lauréats. Elle se prononce sur la suite de ses études : "J'ai eu le 1er prix en électrotechnique technique. C'est le domaine de l'électricité, du solaire. Cela me rend heureuse d'honorer ma maman ; elle fait tous les efforts pour moi. Elle est ma référence. Je veux qu'elle soit toujours fière de moi. Je veux devenir ingénieur en électrotechnique technique. Je veux réaliser mes rêves, rendre le Sénégal meilleur. Je veux que les élèves aussi soient plus motivés et concentrés sur leurs études’’. Elle bénéficie une bourse d’études de 75 000 dollars canadiens pour des études scientifiques au Canada, du partenaire Computer Land et un chèque de 500 000 F Cfa. Cette édition 2019 a aussi été l’occasion d’accueillir deux éminentes convives : Elisabeth Aïssatou Mbène Tine et Ramata Sall. Les deux apprenantes ont réalisé une prouesse, en décrochant plus de 19/20 de moyenne en composition. La première, élève au Cem de Niakhar, s’enthousiasme de sa présence. ‘’Je suis très contente d’être là. Une cérémonie comme celle-ci nous prouve que seuls le travail et l’abnégation comptent dans toute chose, au-delà même des études’’. Malgré sa polyvalence probante, à travers ses notes très au-dessus de la moyenne, l’élève invitée avoue avoir une préférence pour les matières scientifiques. ‘’La science et moi, c’est une histoire d’amour qui remonte à mes débuts, à l’élémentaire’’. MAMADOU DIOP (STAGIAIRE) |
A. DIENE