Amnesty accuse la Chine, les Usa et la Russie
Dans une déclaration faite vendredi dernier, le 27 juillet, Amnesty international a dénoncé le report par la Chine, la Russie et les USA de la signature du traité sur le commerce des armes conventionnelles (TAC). «Une personne meurt chaque minute à cause de la violence armée ; il est donc impératif que les grandes puissances montrent la voie à suivre. Le président américain Barack Obama a demandé plus de temps pour parvenir à un accord. Combien de temps lui faut-il encore ?», s'est interrogé Salil Shetty, le secrétaire général d'Amnesty International.
Fruit de la mobilisation des ONG et de plusieurs Etats (notamment le Royaume-Uni et la France), le processus de négociation pour le Tac a été lancé en novembre 2009 par l’adoption de la résolution 64/48 de l’Assemblée générale des Nations-Unies. Après un cycle de cinq comités préparatoires échelonnées entre 2010 et 2011, il aurait dû aboutir à l’adoption dudit Traité en juillet 2012 à New York, aujourd’hui reporté au mois d’octobre.
Alors que le conflit en Syrie charrie plus que jamais son lot de victimes au quotidien, plus de 90 pays ont déjà signé dans le cadre des Nations-Unies une déclaration rappelant leur détermination à obtenir le plus tôt possible un traité sur le commerce des armes. En dépit de l'existence d'une large majorité de gouvernements décidés à continuer d'œuvrer en faveur d’un texte solide qui protège les droits humains.
Les États-Unis, appuyés par la Russie et la Chine, ont sollicité davantage de temps, délayant ainsi, selon Amnesty, l’ensemble du processus. «Ceux qui prônent un traité solide doivent maintenir la pression afin de parvenir à un accord d’ici la fin de l’année. La vague de l’opinion mondiale a été endiguée par les puissants qui ne se sont pas montrés à la hauteur des attentes… mais plus pour longtemps», a ajouté Salil Shetty.
SOPHIANE BENGELOUN