L’ex-Dg de TAL. SA condamné à un an ferme
L’ex-directeur général de la société Transport Afrique Logisque (TAL) SA, Sami Gorayeb, va purger une peine ferme d'un an de prison, pour escroquerie. Ainsi en a décidé hier le tribunal des flagrants délits de Dakar.
Placé sous contrôle judiciaire, il y a quelques semaines, après son inculpation pour escroquerie, l’ex-directeur général de la société Transport Afrique Logisque (TAL) Sami Gorayeb ne pourra pas profiter plus longtemps de sa liberté. Hier, il a été condamné à un an de prison ferme pour escroquerie au préjudice du transporteur Ngagne Diouf. Ce dernier avait versé la somme de 19 millions au prévenu, pour l’acquisition de véhicules plateau (destinés au transport de marchandises dans le port), les 24 et 25 mai dernier. S’étant engagé à livrer neuf véhicules, dans un délai de trois jours, Sami Gorayeb n’en a livré que cinq.
À la barre du tribunal des flagrants délits, il a expliqué qu'en tant que Dg, il avait pris sur lui la décision de vendre les véhicules, alors qu’il lui fallait l’autorisation du Conseil d’administration. ''Donc, poursuit-il, celle-ci s’est opposée à la transaction''. Le prévenu a également invoqué son arrestation pour expliquer la non livraison. Il dira : ''J’ai été en détention du 5 au 12 juillet, c’est pourquoi je n’ai pas pu honorer mes engagements''. Sami Gorayeb a laissé entendre que l’argent est versé dans le compte de la société ; toutefois, ayant été contraint de démissionner, depuis le 9 juin dernier, il s'est retrouvé dans l'impossibilité d'honorer le contrat.
Bien qu'il se soit engagé à rembourser les 19 millions, il n'a pas réussi à convaincre Me Assane Dioma Ndiaye. L'avocat a fondé son scepticisme sur le fait que le prévenu s’était déjà engagé à payer 80 millions pour la procédure pour laquelle il était placé sous contrôle judiciaire. Me Ndiaye a réclamé cinq millions de dommages et intérêts, pour le compte de Ngagne Diouf. Au moment où, le parquet a demandé une peine ferme. Me Baboucar Cissé a estimé qu’il n’y a pas d’escroquerie et plaidé la relaxe, mais il n’a pas été suivi par le tribunal qui a condamné Sami Gorayeb.
FATOU SY