Publié le 8 Aug 2012 - 09:04
CINÉMA - NADYA DIARRA, LAURÉAT DU CONCOURS CINÉMAD FILM

Le blues d'un jeune réalisateur

 

L'ancien régime ne cessait de recevoir et récompenser à coup de millions des comédiens, lutteurs ou de simples citoyens sans gloire, au grand dam de ceux qui se considèrent plus méritants, comme le réalisateur Nadya Diarra. Cela se répète avec les nouvelles autorités, a dénoncé le non moins lauréat du concours ''Cinémad Film''.

 

 

Coup de gueule du jeune réalisateur sénégalais, Nadya Diarra, lauréat du concours Cinémad Films organisé en France. Il court depuis longtemps après une audience avec les autorités et ne comprend pas qu'elles ne reçoivent et ne récompensent que des comédiens, lutteurs ou de simples citoyens sans gloire, snobant les méritants comme lui. Il a fait partie des dix primés dudit concours mettant aux prises 303 participants, parmi lesquels 4 Africains dont 2 Sénégalais, 1 Camerounais et 1 Nigérian. ''Dans ce concours, les dix premiers sont primés, et j'ai fait partie de ce lot car m'étant classé 7e'', fait savoir Diarra.

 

Fier de ce prix, M. Diarra a tenté d'obtenir une audience comme beaucoup l'ont toujours fait après des honneurs apportés au Sénégal. ''Seul Mamadou Lamine Keïta a jugé nécessaire de me recevoir en tant que ministre de la Jeunesse et en ma présence, il a appelé son collègue de la Culture, Modou Bousso Lèye qui m'avait promis une audience, sans succès'', a confié à EnQuête le jeune metteur en scène et publiciste. ''Lors de cet échange avec l'ancien ministre de la Jeunesse, le ministre de la Culture m'a promis un lot de matériel pour me permettre de bien travailler, et là aussi, rien n'a été fait'', a-t-il ajouté.

 

Nadya Diarra ne sera pas plus heureux après le changement de régime et la nomination de Youssou Ndour à la tête du ministère de la Culture et du Tourisme. ''J'ai envoyé une lettre au ministre de la Culture, mais je n'ai pas eu de retour'', se désole-t-il. Ce manque de soutien lui fera rater une invitation faite par la France dans le cadre d'un documentaire qu'il a réalisé et intitulé ''L'histoire des talibés''. Cette audience qu'il n'obtient toujours pas fait penser à Nadya Diarra qu'au Sénégal les méritants ne sont jamais récompensés. ''Ce sont toujours les médiocres qui reçoivent des cadeaux et non les meilleurs'', a-t-il pesté.

 

Malgré tout, Nadya Diarra continue de se débrouiller pour s'en sortir. Le réalisateur et publiciste dispense également des cours en acting et en écriture scénariale. Le lauréat du concours Cinémad Films est aussi acteur. ''J'ai fait mes premiers pas d'acteur dans un film français Le Retour d'Iznogood de Braoudé'', a-t-il souligné.

 

 

AMADOU THIAM

 

 

Section: 
CULTURE : Thiès accueille les trésors retrouvés du champ de bataille de Samba Sadio (1875)
Dalifort Hip Hop
50 ANS DE CARRIÈRE DE SOULEYMANE FAYE : Célébration d’un demi-siècle d’art et de sagesse sur scène
RENTRÉE SCOLAIRE 2025/2026 : L’U2PF mise sur l’égalité des chances
LIVRE – DJEMBERÉ, CELLE QUI CHANGE TOUT : Une résiliente face au chaos institutionnel et social
PROLIFÉRATION DES MÉDIAS ÉTRANGERS : Péril sur la souveraineté
ACCES 2025 : Le musique africaine rencontre le monde à Pretoria
TROISIEME EDITION FESTIVAL JOTAAY JI : Dakar a vibré aux voix du féminisme 
BARRIÈRES À L’AUTONOMISATION DES FEMMES : La plaidoirie de l’AJS
SUNU YEUF : Championne de la diffusion des séries sénégalaises
DECES D'ABDOULAYE DIALLO : Ngor perd son Berger
Oscars 2025
EL HADJI CHEIKHOU SALL DE LEBALMA SUR L’ INCUBATION ET LE FINANCEMENT : ‘’La Fintech est une révolution qui redonne le pouvoir aux populations’’
THIÈS – DÉNONCIATION DU RETARD DANS LA MISE EN ŒUVRE DE SON AUTONOMIE : L’ENSA en grève de 72 heures
DÉTACHEMENT DU MINISTÈRE DE LA CULTURE, NOMINATION D’AMADOU BA : Un espoir pour les acteurs
JANT BEATS FESTIVAL : Un nouvel événement audacieux dans le paysage culturel
BRASSAGE RDC-SÉNÉGAL : Cœur de lion et de léopard
CHEIKH NDIGUEL LÔ : ‘’Ma retraite, c'est ma mort’’
CÉLÉBRATION DES 50 ANS DE CARRIÈRE DE CHEIKH NDIGUEL LÔ : Cinq décennies de succès mondial  
6E EDITION DIALAWALY FESTIVAL : Trois jours de rythmes, de couleurs et d’unité à Dagana