La SIRN annonce 1 000 pirogues en verre par an
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Le directeur général de la Société des infrastructures et de réparation navale (SIRN) Saliou Samb, a procédé, hier en France, à la signature d’une convention de construction navale de pirogues en fibre de verre et de bateaux de liaison et de surveillance maritime, en plus de bateaux pour la pêche semi-industrielle.
C’est désormais officiel ! La Société des infrastructures et de réparation navale (SIRN) va assurer progressivement le remplacement des pirogues de bois en barques en fibre de verre, pour mieux rentabiliser l’activité de la pêche artisanale et augmenter la sécurité des pêcheurs.
En effet, c’est hier en France, où il séjourne, que le directeur général de la SIRN a signé une convention avec une société française pour la construction de pirogues en fibre de verre. ‘’Sillinger France, basée à Mer-sur-Blois, fabriquera 1 000 pirogues en fibre de verre par an et des bateaux de 30 m à 40 m pour la pêche semi-industrielle’’, annonce Saliou Samb.
Mieux encore, la convention permettra, par la même occasion, de renforcer le parc du service public de surveillance maritime des différents corps concernés par cette mission. ‘’En outre, Sillinger va fabriquer des bateaux semi-rigides pour surveiller les plateformes pétrolières en mer sénégalaise et la surveillance des pêches. Ces bateaux semi-rigides sont destinés à la police, au GIGN, à la douane, à la marine et à la Direction de surveillance des pêches avec un transfert de technologies’’, renseigne-t-il.
Sur la même lancée, Saliou Samb annonce l’installation même de la société sur les terres sénégalaises. A l’en croire, cette installation de Sillinger Sénégal va contribuer à renforcer l’emploi des jeunes et régler, par la même occasion, la problématique de l’émigration clandestine. Dans ce sens, il informe : ‘’En 2021, Sillinger Sénégal va recruter 50 personnes qu'ils vont former et embaucher. En 2021, 200 personnes vont travailler sur le site de l'usine qui sera installée dans la Zone économique spéciale de Sandiara promue par le maire de ladite commune, Serigne Guèye Diop.’’
En effet, le DG de la SIRN est arrivé à la tête de cette institution à une période où le prix des pirogues était très cher. Mais que grâce à l'appui du ministère des Finances qui a financé à hauteur de 3 millions de francs les pirogues, on est passé de 8 à 6 millions pour les pirogues de 10 m et de 7,5 à 5 millions pour les pirogues de 5 m. ‘’Donc, ça veut dire que l'Etat subventionne à hauteur de 2 à 3 millions, comme il le fait avec les moteurs’’, se réjouit Saliou Samb. Qui renseigne que plusieurs demandes sont déjà sur sa table.
La SIRN, rassure-t-il, nourrit l’ambition de satisfaire toutes les demandes, dans la mesure de ses possibilités avec ses partenaires français et dubaïotes. ‘’L’objectif est de faire 3 000 pirogues par an et, en 10 ans, d'arriver à clôturer les 30 000 pirogues qui sont en circulation’’, annonce le directeur général de la SIRN.
Il ajoute : ‘’Le président m’a demandé d’aller vers une pêche semi-industrielle, avec la construction de bateaux de pêche pour les pêcheurs artisanaux qui font la senne tournante. A ce titre, nous allons faire des ports de pêche à Mbour, Joal, Saint-Louis, Kaffountine et Elinkine.’’
IDRISSA AMINATA NIANG