Ousmane Tounkara
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Après le soutien des Sénégalais établis au Sénégal, l’activiste Ousmane Tounkara peut compter sur l’appui du maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy Dias. Dans une lettre adressée au juge de l’immigration au tribunal de Varick Street Romm, à New York, M. Dias signale un abus de l’Etat du Sénégal.
‘’Le président de la République du Sénégal, M. Macky Sall, est obnubilé par une éventuelle réélection pour un 3e mandat qui est interdit par la Constitution du Sénégal. Depuis plusieurs années, il s’emploie, avec acharnement, à bâillonner tout opposant à son régime, diverses personnalités politiques qui ne sont pas ou plus de son bord, en les emprisonnant sous de fallacieux prétextes.
Pour se faire, il s’appuie sur la justice sénégalaise qui est, en fait, à son service’’, écrit-il. ‘’C’est ainsi qu’après avoir fait condamner et emprisonner M. Khalifa Ababacar Sall, député et maire de la ville de Dakar, capitale du Sénégal, comploter contre Ousmane Sonko, député à l’Assemblée nationale et candidat à l’élection présidentielle de 2024, en l’accusant de viol, ce qui a d’ailleurs causé de violentes manifestations qui, en même temps, a occasionné la mort de 15 Sénégalais. Ce même régime dictatorial a accusé Assane Diouf de terrorisme, l’a pris en otage, l’a humilié pour finalement le torturer’’, ajoute-t-il.
...Aujourd’hui, prévient Barthélémy Dias, ce même Etat veut rejouer le coup avec Ousmane Tounkara. En effet, ajoute-t-il, ‘’ils veulent récidiver avec stratégie crapuleuse contre M. Tounkara, Président du mouvement Citoyen One Million March. Monsieur Tounkara est un patriote qui se bat pour la démocratie et la consolidation de l’Etat de droit. Il est très loin d’être un terroriste’’. Par conséquent, appelle-t-il, si le juge décide de l’expulsion de M. Tounkara, il cautionnera ‘’les malsaines et les malhonnêtes pratiques de l’Etat du Sénégal’’.
Ce qui serait contraire aux valeurs américaines. ‘’Nul n’ignore l’attachement des USA par-dessus tout à la liberté d’expression jusqu’à lui consacrer le premier amendement de sa Constitution, extrader M. Tounkara serait une violation des principes sacro-saints de la démocratie américaine qui, par ricochet, ouvrira la porte d’une vie tumultueuse à un père de famille’’, prévient-il. Ainsi, précise-t-il, sa note, qu’il qualifie de ‘’Bred Mémorandum’’, ‘’a pour objet d’éclairer (le juge) sur les agissements anti-démocratiques, dictatoriaux et illégaux de l’Etat du Sénégal qui, par des ruses, cherche à museler son opposition’’.