Publié le 30 Mar 2023 - 10:58

Collectif Dialaw 

 

Suite à la contestation générale et à une première rencontre le 9 mars 2023, les autorités avaient demandé à revoir le collectif Dialaw, cette semaine, à la préfecture de Rufisque. La gendarmerie de Yenne avait transmis la requête du préfet de Rufisque et du DG du Port autonome de Dakar (PAD) au coordonnateur afin de pouvoir continuer la discussion avec les représentants dudit collectif. Outre le préfet et le DG du PAD, selon une note parvenue à notre rédaction, étaient prévus le sous-préfet et le maire de Yenne.

"Compte tenu du décès de la mère du préfet de Rufisque, la rencontre à l'initiative du préfet et du DG du port a été reportée à une date ultérieure. La première rencontre nous avait donné l'opportunité de dénoncer la vaste tentative de spoliation foncière en cours dans la zone de Yenne-Dialaw et de rappeler tous les sujets de contestation. Nous avions souligné toutes les légèretés et incohérences juridiques et administratives qui vident la procédure d'expropriation de toute sa substance. Aussi, la définition de limites claires doit précéder toute discussion sur les compensations qui devront être "justes et préalables". Le tracé du port de Ndayane n'a jamais été précis, ni fixe. Il évolue au gré d'intérêts particuliers.

Cette approche subjective et illégale vide l'expropriation de sa cause d'utilité publique au profit d'intérêts privés", lit-on. La note a ajouté qu'hier, une importante délégation du port est présente sur le site de la lagune de Toubab Dialaw accompagnée de techniciens et d'un individu d'origine étrangère en possession d'un micro et d'un drone. "Face à la volonté manifeste du promoteur de conduire ses activités avant l'aboutissement de la procédure d'expropriation, le collectif a commis un avocat et a fait constater par voie d'huissier les travaux illégaux entrepris pour clôturer la zone de projet. Nous attendons des réponses sérieuses des élus et des autorités administratives face aux préoccupations légitimes des populations impactées et dénonce encore plus ardemment le déploiement illégitime du PAD et de DP World.

Le PAD, qui n'a rien à voir avec la procédure d'expropriation des terres, doit immédiatement arrêter son forcing, dissiper l'illusion que le démarrage des travaux est imminent et se conformer aux lois du Sénégal. Le collectif a pour objectif de préserver les intérêts des populations de la zone et de promouvoir un développement durable et inclusif", a tonné le signataire du document.

 

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