Publié le 29 Apr 2023 - 05:20
PETITE ENFANCE - OFFRE INSUFFISANTE DE SERVICES

Le défi de la prise en charge

 

Le Réseau national des acteurs pour le développement de la petite enfance (RENADPE) a organisé son Assemblée générale ordinaire, ce mercredi 26 avril, à l’université des sciences et technologies Tamaro Touré, sise à SOS Village d’enfants de Dakar. Lors de cette rencontre, les acteurs ont plaidé pour un développement plus opérationnel de la petite enfance.

 

Le thème de l’Assemblée générale du Réseau national des acteurs pour le développement de la petite enfance (RENADPE) a porté, ce mercredi, sur ‘’Le renforcement du partenariat multiacteurs, Etat–OSC dans la réalisation de l’ODD 4.2’’. Il s'agissait, pour le RENADPE, sous la présidence de la directrice générale de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (ANPECTP) et l’appui du Réseau international Enda/Tiers-monde, à l’université des sciences et technologies Tamaro Touré, sise à SOS Village d’enfants de Dakar, de plancher sur l’engagement des acteurs nécessaire au développement de la petite enfance à travers le pays.

Car, selon le président du RENADPE, Dahirou Mbaye, il a été noté un ‘’décalage entre le nombre de jeunes enfants (3-5 ans) devant avoir accès, chaque année, à des structures de prise en charge et l'offre insuffisante de services. Ce qui constitue ‘’un sérieux handicap pour l'atteinte de l'objectif des 64,6 % de TBPS projeté’’.

Ainsi, pour faire face à ces défis, dit-il, l'ensemble des acteurs doivent se mobiliser aux côtés de l'État pour contribuer à l'amélioration de la situation des nourrissons et des jeunes enfants du Sénégal, à travers des stratégies novatrices mettant en avant la responsabilisation des familles et des communautés.

C’est pourquoi le partenariat entre les différentes composantes de l'écosystème devient, selon lui, une nécessité impérieuse. Puisque la petite enfance a besoin d'une organisation de la société civile forte, capable de jouer pleinement son rôle dans la promotion du DPE (développement de la petite enfance).

Présente à la cérémonie d’ouverture de l’assemblée générale ordinaire, la directrice générale de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (ANPECTP), Maïmouna Cissoko Khouma, a indiqué que l’objectif de la rencontre est de rendre plus opérationnelle la petite enfance sur toute l’étendue du territoire national pour une meilleure efficacité. ‘’Notre pays s’est résolument engagé dans cette voie pour que, d’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des activités de développement et de soins de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire’’, renseigne-t-elle.

Selon la directrice générale, ‘’l’ambition de l’État est de porter le taux brut de préscolarisation de 18,2 % en 2022 à 64,6 % à l’horizon 2030, tout en assurant la qualité de la prise en charge’’.

Or, ‘’malgré les nombreux efforts consentis par l’État, avec l’accompagnement des partenaires, le sous-secteur de la petite enfance fait face à de nombreux défis. Il s’agit, notamment, de l’élargissement de l’accès aux services de développement de la petite enfance, de l’amélioration de la qualité des apprentissages et de la gouvernance participative, inclusive et transparente’’.

Maïmouna Cissoko Khouma invite donc à la mise en place de nouvelles stratégies de prise en charge, de diversification de l’offre, d’amélioration de la qualité du paquet de services (éducation, santé, nutrition, protection) pour relever ces défis. Pour cela, il faudra, dit-elle, l’implication de tous les acteurs, notamment les collectivités territoriales, les partenaires techniques et financiers, la société civile, le secteur privé et les communautés. Tout en reconnaissant que ‘’l’État a un rôle de premier plan à jouer pour créer une synergie d’actions des différents acteurs et préserver ces dynamiques salutaires en faveur du développement de la petite enfance’’.

Allant dans le même sillage, la présidente du Réseau international Enda/Tiers-monde, Marième Sow, a dit que ‘’ce maillon de la petite enfance est un élément fondamental dans les crises que nous vivons actuellement, parce qu’on crie toujours qu'il faut revoir notre citoyenneté, mais il faut d’abord se soucier de ces mamans qui vont mettre ces enfants au monde, avoir un équilibre au niveau de la souveraineté alimentaire. Une maman en bonne santé va mettre au monde un enfant bien portant’’.

A l’en croire, il faut que l’État arrive à intégrer dans ses politiques nationales un appui, une vision durable qui va de la banlieue au monde rural, pour que tout un chacun puisse mettre son enfant au monde dans de bonnes conditions.

DIANA DIA (Stagiaire)

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