AJS
Pour l’Association des juristes sénégalaises (AJS), les récents faits de viol et de pédophilie répétitifs portant sur plus de 27 filles mineures âgées de 6 à 16 ans, les interpellent et au plus haut niveau, en tant qu'organisation de promotion et de protection des droits humains, particulièrement ceux des femmes et des enfants.
Cette situation, selon une note parvenue à notre rédaction, plus que déplorable trois ans après l'adoption de la loi 2020-05 du 10 janvier 2020, modifiant la loi 65-60 du 21 juillet 1965 du Code pénal portant criminalisation du viol et de la pédophilie, les replonge dans le contexte de son adoption. ‘’Aujourd'hui, ces faits gravissimes sur des enfants devant bénéficier de la protection de la loi vont à l'encontre de leurs intérêts supérieurs.
Le cadre où ils se sont produits nous interpelle plus, car si le droit à l'éducation est essentiel pour assurer un avenir à tous les enfants, encore faudrait-il qu'il soit dispensé dans un environnement propice, sécurisé, respectueux du droit à l'intégrité physique, morale et à la dignité de l'enfant. L'Association des juristes sénégalaises (AJS) dénonce et condamne vigoureusement cette violence.
Elle interpelle nos autorités pour plus de rigueur et de diligence dans le traitement de ce dossier afin que justice soit rendue pour ces victimes innocentes’’, ont soutenu les femmes juristes dans le document. De son côté, le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants a condamné avec la plus grande fermeté cet acte et ne ménagera aucun effort pour que justice soit rendue dans toute sa rigueur. À travers une note, la ministre Fatou Diane Guèye a engagé ses services pour prendre en charge l'accompagnement psychosocial et juridique des victimes.