Publié le 5 Jul 2023 - 14:09
CONDAMNÉS À 4 ANS POUR OFFRE OU CESSION DE CHANVRE INDIEN

Un sapeur-pompier et son ami espèrent une peine plus douce en appel

 

Coupables en première instance d’offre ou de cession de chanvre indien, Papa Samba Ba et son ami Cheikh Koté ont sollicité, hier, l’infirmation de cette peine. Jugés devant la barre de la cour d’appel, les prévenus, dont le premier est sapeur-pompier, ont contesté les faits qui leur ont valu leur condamnation. Devant purger quatre ans, les deux amis ont déjà passé une année à la citadelle du silence.

 

Condamnés à quatre ans de prison en première instance par la Chambre correctionnelle du tribunal de Pikine-Guédiawaye, le sapeur-pompier Papa Samba Ba et son ami Cheikh Koté ont interjeté appel. Espérant une infirmation de leur peine, ils ont saisi l’occasion de leur face-à-face avec les juges de la cour d’appel pour diluer leur responsabilité dans cette affaire. Ils étaient reconnus coupables du chef d’offre ou de cession de chanvre indien.

C’est suite à une dénonciation anonyme que les policiers ont procédé à l’arrestation du duo, dans la chambre de Papa Samba Ba. Les limiers saisissent dans la pièce un sachet qui contenait 4,5 kg de chanvre indien. Après les réquisitions, les enquêteurs découvrent dans le téléphone portable de Papa Samba une image de Cheikh Koté assis devant une importante quantité de chanvre indien, un joint entre ses lèvres. Les deux amis se sont renvoyé la balle en ce qui concerne la paternité du produit.

Une posture qu’ils ont encore adoptée hier, devant le juge de la cour d’appel. Papa Samba Ba a contesté être propriétaire de la drogue, même si elle a été retrouvée dans sa chambre. S’agissant de la photo, il soutient ne pas connaître qui a pris le cliché.

Arrêté dans le passé pour usage de chanvre indien, Cheikh Koté a contredit son coaccusé. Il soutient qu’ils ont pris l’habitude de consommer ensemble du ‘’yamba’’ dans la chambre de Papa Samba Ba. ‘’C'est lui-même qui m'a pris en photo au moment où j'étais en train de fumer assis sur le lit et devant le tas de ‘yamba’. Je reconnais qu'à ce moment-là, je conditionnais aussi du chanvre indien et en même temps je fumais. Les quatre kilos ont été retrouvés dans l'armoire de sa chambre. Ce ne sont que les quatre cornets retrouvés sur moi qui m'appartiennent. Et c'est lui qui m'a mis en rapport avec la personne qui me les a vendus’’, a-t-il déclaré.

L’avocat de ce dernier estime qu’un doute subsiste en ce qui concerne la paternité de la drogue. Selon lui, rien ne prouve que ce sac retrouvé dans la chambre de Papa Samba Ba appartient à son client.

Toutefois, il est convaincu que son client est un consommateur de chanvre indien et qu’il a l’habitude de se ravitailler chaque fois qu’il va en haute mer. À l’instar de son confrère Me Abdoulaye Sène, il a sollicité l’infirmation de la première peine.

L’avocat général, pour qui la culpabilité des prévenus ne souffre d’aucun doute, a requis la confirmation de la première peine. Parce que, dit-il, ils ont été arrêtés en flagrant délit.

Le verdict sera prononcé le 3 octobre prochain. Les accusés, qui ont déjà purgé une année, retournent en prison, en espérant la fin de leur calvaire dans le milieu carcéral.

MAGUETTE NDAO

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