Publié le 20 Jul 2023 - 00:05
PROXÉNÉTISME ET PROSTITUTION

Ngoné. M. Ndiaye et ses employées démasquées par un flic

 

Cinq femmes, dont une mariée, ont été reconnues coupables de prostitution sans carnet sanitaire et proxénétisme. Elles faisaient face hier aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar.

 

Même si la prostitution est tolérée par la loi sénégalaise, ce métier est pourtant réglementé. Mais elles sont nombreuses les femmes qui l’exercent dans l’irrégularité et se font souvent arrêter pour défaut de carnet de santé.

Ainsi, cinq femmes, dont une mariée, sont tombées dans la nasse de la police. Elles ont comparu, hier, à la barre du tribunal des flagrants pour défaut de ce document.

Née en 1990, Ngoné M. Ndiaye, prévenue principale, est la propriétaire de l’institut qui servait de couverture à ces dames qui ont opté pour le plus vieux métier du monde. Poursuivie pour proxénétisme et prostitution, elle a plaidé non coupable. Ce, même si elle a été arrêtée suite à un subterfuge bien élaboré par la police.

C’est une annonce faite sur Facebook qui a poussé les flics à s’intéresser à l’activité de la dame. Ainsi, un policier a opté pour un massage dont le coût s’élève à 40 mille francs CFA. Un rendez-vous lui a été fixé à l’institut qui se situe à Ouest-Foire.

À la barre, la propriétaire a épilogué volontiers sur les types de massage pratiqués, dont le massage doux et relaxant. Par contre, elle s’est montrée réticente en ce qui concerne le ‘’nourou’’. Un type de massage qui fait pourtant partie du catalogue présenté aux clients. Ngoné M. Ndiaye a ainsi campé sur sa position, en soutenant détenir un institut de massage et exercer dans la légalité. Elle a ajouté que ses coprévenues sont ses employées.

Âgée de 19 ans, l’une d’elles, en l’occurrence Awa Faye, a juré n’avoir jamais massé personne. D’après elle, sa mission consistait à s’occuper de la gestion de l’institut. Elle a renseigné percevoir un salaire de 50 mille francs CFA. La trentaine révolue, Ndèye Ndiaye a, elle, eu toutes les peines du monde à se faire entendre, tellement elle s’exprimait à faible voix. En effet, son époux se trouvait dans la salle. D’ailleurs, elle a refusé de se prononcer sur son salaire et s’en est tenu uniquement à déclarer qu’elle ne se prostitue pas. Rokhaya Guèye et Sény Faye ont, elles, renseigné obtenir un pourcentage à chaque fois qu’elles font venir un client dans l’institut.

Prenant la parole pour faire ses réquisitions, le maître des poursuites a requis l’application de la loi.

Finalement, le tribunal, après en avoir délibéré, a reconnu les prévenues coupables de défaut de carnet sanitaire. Elles ont toutes écopé d’une peine de trois assortis du sursis.

MAGUETTE NDAO

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