Me El Hadj Diouf fait condamner Le Pays au quotidien
Coupables d’avoir diffamé Me El Hadj Diouf, Pape Souleymane Kandj et Edouard Diagne ont été condamnés hier à six mois assortis du sursis.
Au lieu de 150 millions, Me El Hadj Diouf diffamé par le journal Le Pays au quotidien, ne recevra que la somme de 10 millions de francs Cfa. Ainsi en a décidé le tribunal correctionnel de Dakar dans son délibéré rendu hier, dans le procès en diffamation qui a opposé le député avocat, au groupe CD-média. Les journalistes Pape Souleymane Kandj et Edouard Diagne, coupables de diffamation, ont écopé d’une peine de six mois assortis du sursis.
Le juge correctionnel a ordonné la publication de la décision dans certains journaux de la place. Ceci sous astreinte du paiement de 30 000 francs par jour de retard. Le tribunal a aussi déclaré l’action publique éteinte, en faveur de El Hadj Mansour Dieng, directeur de publication de "Icône magazine". Après les excuses de celui-ci, l’avocat s’était désisté. Comme il l’a fait également au profit du magazine Satellite. En revanche, Me Diouf a maintenu sa citation contre le journal Le Pays au quotidien.
Dans son édition du 23 mars dernier, le canard incriminé avait publié un article signé par Edouard Diagne dont le titre : «Agression sexuelle sur une mineure- Me El Hadj Diouf arrêté à Paris- La garde-à-vue du «DSK sénégalais» prolongée- le tonitruant avocat risque 10 ans de prison'' avait profondément irrité Me Diouf.
Lors du procès tenu le 26 juin dernier, l’auteur de l’article n’avait pas comparu. Seul Pape Souleymane Kandji était à la barre. Il avait reconnu les faits. ''C’est une information avérée, car nous avons des sources à Paris et nous avons fait des recoupements quant à l’arrestation de Me El Hadj Diouf pour une affaire de mœurs'', soutenait le journaliste. Avant d’ajouter que s’ils ont qualifié Me El Hadj Diouf de ''DSK sénégalais'', c’était lié à l’actualité.
Les avocats de la partie civile, par contre, avaient estimé que l’article avait été publié dans le simple dessein de nuire leur client, surtout en période électorale. La défense estimait pour sa part qu’il n’y avait pas de diffamation, juste un commentaire exagéré. L’avocat s'était fondé sur les interviews que le plaignant avait accordées à des journaux, pour s’expliquer sur les accusations de viol qui pesaient sur lui. Ils avaient plaidé la relaxe. Mais, le tribunal ne les a pas suivis.
FATOU SY
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