« Iront-ils-elles jusqu’à accompagner le président sortant dans sa volonté rageuse d’en terminer enfin avec Ousmane Sonko ? »
Oui, je me pose cette question, et je me la poserai jusqu’au jour « J », où la liste des candidatures validées sera rendue publique. Ils et elles, ce sont les distingué-es membres de la Cour suprême et du Conseil constitutionnel. Je me suis bien sûr gardé de donner ces précisions dès le titre du texte. Ce serait peut-être trop visible et on ne sait jamais.
Oui, encore une fois, je me pose la question : à moins de trois mois du départ définitif – je l’espère –, du pouvoir du président-politicien, lui prêteront-ils-elles main forte pour arriver à ses fins, plutôt à celle fondamentale à ses yeux, et dont nombre de compatriotes estiment qu’elle consiste, pour l’essentiel, à éliminer Ousmane Sonko de l’importante élection présidentielle du 25 février 2024 ? Oui, cette fin pour laquelle il aurait mobilisé tout l’État du Sénégal depuis juillet 2016, date de la radiation de son principal adversaire, peut-être de son principal ennemi. Si c’était vraiment le cas, il ne nous aurait pas rendu l’ascenseur. En effet, nous l’avons élu, réélu et laissé gouverner notre pays et à sa guise pendant douze années. Pendant douze longues années au cours desquelles, sa gouvernance a été à mille lieues de celle qu’il nous promettait de mettre en œuvre une fois élu.
Oui, cette gouvernance, il nous l’a imposée et, malheureusement, nous l’avons subie, même si, de temps en temps, nous avons résisté. Il a commencé par l’imposer sans état d’âme à l’opposition, cette opposition qui devait, conformément à la Constitution, s’opposer pendant que lui il gouvernait (j’y reviendrai). Auparavant, le 17 avril 2015, il a profité d’une conférence de presse restreinte à Kaffrine pour légitimer sans état d’âme la détestable transhumance. Il y déclarera notamment, sans gêne vraiment : « Mon rôle, c’est de tout faire pour réduire l’opposition à sa plus simple expression, mais dans les règles d’éthique et de comportement politique. Ça se fera et ça se poursuivra. Donc, je n’ai aucun problème à recevoir des opposants au sein de mon parti ».
« (…) réduire l’opposition à sa plus simple expression, mais dans les règles d’éthique et de comportement politique ! » Dans quelle démocratie un chef d’État ou de gouvernement ose-t-il faire une telle déclaration ? Et puis lui, a-t-il tenu ses promesses de le faire « dans les règles d’éthique et de comportement politique » ? Que répondraient Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall si on leur avait posé cette question ? Et aujourd’hui à Ousmane Sonko et aux responsables de son parti qui croupissent en prison depuis des mois, et souvent dans des conditions particulièrement difficiles ?
Trois années plus tard, le 3 mars 2016 exactement, il nous étonnera encore plus par une autre déclaration, faite elle aussi sans gêne et vraiment sans état d’âme, au Grand Théâtre de Dakar. On était alors à deux semaines du fameux référendum du 20 mars 2016. Voici la terrible déclaration : « Que ça plaise ou non, l’opposition doit subir ma politique ! » Le président-politicien nous a d’ailleurs habitués à de telles déclarations péremptoires. Ainsi, face aux critiques relatives à sa volonté alors exprimée d’envoyer des troupes sénégalaises en Arabie saoudite (peut-être au Yémen), il a répondu sèchement : « C’est moi qui décide ». Avec le même ton, il a toujours répondu aux critiques sur ses nominations : « C’est moi qui nomme », s’inspirant sûrement de son prédécesseur qui n’était pas le moins du monde gêné de répéter, lui aussi, chaque fois que de besoin : « C’est moi qui nomme. Je peux même nommer mon chauffeur ambassadeur ». On entendra également le président-politicien « siffler la fin de la récréation » plusieurs fois.
De telles graves déclarations, nous en avons entendu et continuons d’en entendre du président-politicien jusqu’à moins de trois mois de son départ (enfin) du pouvoir. Certaines sont insoutenables, notamment quand il ose reconnaître avoir mis son coude sur des dossiers qui dorment d’un sommeil long et profond sur son bureau. Sans quoi, ajoutait-il, beaucoup d’hommes et de femmes de son entourage pourraient aller en prison. Cette grave déclaration – encore une –, avait fait alors réagir une partie de la presse, de l’opposition et de la société civile. Il se rendit alors peut-être compte qu’il en avait trop dit et tenta de « préciser sa pensée », notamment par une de ses reculades dont il a le secret : « Je voulais parler seulement du dossier de Sindiély, parce que je ne peux pas envoyer en même temps en prison le frère et la sœur ». Il s’agissait du fameux dossier du Festival mondial des Arts nègres (FESMAN) dont la gestion a été une catastrophe. Son explication tirée par les cheveux m’a inspiré une contribution dès le lendemain. Elle avait pour titre « Et s’il est établi que le frère et la sœur sont des voleurs ! » et était publié à Sud quotidien du 12 février 2014.
Pourtant, on se rappelle qu’il nous promettait fermement, quand il avait créé l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) et exhumé la loi portant Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CREI), qu’il ne protégerait personne. S’adressant alors à ses camarades de l’APR, il les avertissait en ces termes sans équivoque : « Attention ! La CREI c’est pour les autres mais l’OFNAC, c’est pour nous ! » Et pour se faire sérieux, du moins en apparence, il leur lança : « Je ne protègerai personne. Je dis bien personne. » On connaît la suite : plus de quarante dossiers de l’OFNAC qui mettent gravement en cause des hommes et des femmes de son clan dorment, eux aussi, comme ceux sur son bureau, d’un sommeil lourd et profond, sur celui du procureur de la République. Rien n’est aussi sorti de la CREI dont on sait que, des vingt-cinq présumés délinquants qui avaient été mis gravement en cause par des enquêtes profondes de nos braves policiers, gendarmes et autres contrôleurs, pratiquement tous les vingt-deux sont aujourd’hui parmi ses plus proches collaborateurs. Quelques-uns parmi eux occupent des postes stratégiques et continuent leurs pillages systématiques de nos maigres deniers. Nos compatriotes qui ont eu l’occasion d’écouter l’ancien procureur de la CREI. Alioune Ndao, se sont fait une idée de ce grave scandale.
Comme autre gros scandale, celui-là vraiment gros et indécent, c’est celui du honteux pillage des fonds de la Covid19, mis en évidence par un rapport de la Cour des Comptes. Les présumés délinquants, qui savent qu’ils ne courent aucun risque, occupent le plus clair de leur temps, déjà en campagne électorale, pour faire élire leur candidat en février ou en mars 2024. Dieu nous en garde !
Pour ce qui est de ces scandales, j’ai l’habitude de dire et d’écrire, que pour graves qu’ils soient, ils ne constituent que ce qu’on pourrait considérer comme la seule partie visible de l’iceberg. Ce que nous ne savons pas, la partie invisible de l’iceberg, est certainement beaucoup plus grave. En effet, depuis le 2 avril 2012, des hommes et des femmes qui occupent des postes stratégiques où ils/elles gèrent des centaines de milliards, n’ont jamais l’objet d’un seul audit. Et tout le monde sait, qu’avec l’impunité qui leur est garantie par leur mentor, ils/elles n’y vont pas de main morte en matière de pillages, s’appuyant sur deux mamelles gorgées de lait : les marchés de gré à gré et les fortes surfacturations qui les accompagnent.
Des scandales, il y en a d’autres, bien d’autres, dont une seule contribution ne peut pas rendre compte de façon exhaustive. Et ces scandales épargnent très peu de monde dans l’APR, Bennoo Bokk Yaakar et la mystérieuse dynastie dite Faye-Sall. On peut même avancer, que c’est le président-politicien lui-même qui a donné le premier l’exemple. Certainement, en entretenant et en nourrissant au quotidien l’insoutenable impunité, mais aussi et plus gravement, en montrant lui-même la voie, très tôt, dès le début de sa gouvernance meurtrie. Je n’invente rien : c’est Papa Diop lui-même, qui le connaît bien pour avoir cheminé avec lui pendant de longues années, qui nous a vendu la mèche. Tout le monde se la rappelle et je n’ai pas besoin d’y insister. Il s’agit surtout d’une question particulièrement sensible et je ne perds pas de vue que je suis un modeste membre de Kër Kumba amul ndey. Cependant, je prends quand même le risque de rappeler que, selon Papa Diop, dès le lendemain de son élection le 25 mars 2012, le déjà président-politicien se serait empressé d’aller à Paris pour « renégocier » une forte amende de 2500 milliards de francs CFA, qu’un certain tribunal arbitral aurait infligée en première instance à l’entreprise Arcelor Mittal, sur plainte de Me Wade, alors président en exercice. Notre président-politicien ne serait revenu qu’avec un maigre 75 milliards, dont seuls d’ailleurs les 70 seraient d’abord déclarés, les cinq venant après, dès que toute la mèche a été vendue, jusqu’au montant total.
Ce que nous vivons en matière de mauvaise gestion ne devrait donc étonner personne, si l’information de Papa Diop était fondée, et tout indique qu’elle pourrait l’être, puisque je l’ai apprise d’autres sources que l’on peut considérer comme dignes de foi. Les déclarations du président-politicien que nous connaissons et dont j’ai passé en revue quelques-unes ici, de même que ses pratiques au quotidien, nous incitent aussi à y croire. J’en rappelle une, qui me vient tout de suite à l’esprit et expliquerait encore plus la très mauvaise qualité de sa gouvernance de douze longues années. Lors d’une interview, un journaliste français, Vincent Herwouet, lui a posé un certain nombre de questions. C’était dans le numéro 1 de son journal, un trimestriel nommé Pouvoir d’Afrique (novembre-décembre 2014/janvier 2015). Il lui a posé des questions sur les valeurs cardinales notamment sur la loyauté. J’en retiens une et la réponse que le président-politicien a donnée. Donc, à la question « Á l’inverse, la faute pour laquelle vous avez des indulgences ? », il répond, contre toute attente, ceci:« Je peux pardonner la faiblesse de ceux à qui il arrive de profiter des situations. Leur cupidité ou leur incapacité à résister à la tentation les amène à mentir et à trahir la confiance. Cela, je peux le pardonner. » Wallaay c’est la réponse qu’il a donnée. Je n’ai rien inventé. Oserais-je, moi de Kër Kumba amul ndey ?
Waaw, que peut-on vraiment attendre de positif de la gouvernance de cet homme qui va heureusement nous quitter ? Qui peut vraiment s’étonner de la manière souvent cavalière dont il a régné sur notre pauvre pays pendant douze trop longues années ? Et je lui connais d’autres déclarations, d’autres pratiques que j’aurai peut-être l’occasion de développer plus largement avant son départ du pouvoir. J’espère que mon état de santé me le permettra, et je compte sur les prières de bien de bonnes volontés pour qu’il en soit ainsi. En attendant, je rappelle mon indignation quand il a pris la grave responsabilité de nommer à la tête d’un ministère stratégique un de ses proches à l’endroit duquel l’OFNAC avait fait la recommandation suivante : « Qu’il soit immédiatement relevé de ses fonctions et qu’aucune autre responsabilité ne lui soit plus confiée dans l’administration ! » J’ai eu la même indignation quand il a pris cette autre lourde responsabilité, en tant que président de la République, de présenter des excuses à des magistrats de la Cour des Comptes qui lui demandaient des sanctions contre un ministre. Ce ministre, alors délégué auprès de la Ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, chargé de la Microfinance et de l’Économie solidaire, avait renvoyé leurs enquêteurs comme des malpropres, quand ils ont voulu seulement jeter un coup d’œil sur la gestion d’un fonds, celui de la Promotion de l’Entreprenariat féminin. Il les traita alors de « petits magistrats de rien du tout, payés pour (le) déstabiliser », non sans ajouter qu’ « ils ne font pas partie de la Cour des Comptes, mais plutôt de la cour de règlement des comptes ». Au lieu de le relever immédiatement, le président-politicien a préféré présenter des excuses à sa place. Ce protégé du président-politicien est aujourd’hui à la tête d’un gros ministère avec de traits maigres résultats, si même on peut parler de résultats concernant sa gestion.
Voilà une petite idée de l’homme qui nous gouverne depuis le 2 avril 2012. Il a joui, pendant cette longue période, de tous les privilèges, notamment d’un décret et de fonds politiques qui ouvrent toutes les portes. Nous lui avons tout donné et avons tout supporté de sa gouvernance meurtrie. Á moins de trois mois de son départ du pouvoir, dafa noo waroona dello njukël. En d’autres termes, il nous devait reconnaissance et nous laisser notre pays comme Abdou Diouf l’avait laissé à Abdoulaye Wade, et comme ce dernier le lui avait lui-même laissé : dans la paix, la stabilité et la concorde nationale. Au lieu de cela, il tient coûte que coûte à réaliser sa volonté rageuse d’éliminer Ousmane Sonko de l’importante, la très importante élection du 25 février 2024. Ousmane Sonko, dont le seul crime a été de lui avoir teu tête, et surtout d’avoir joué un grand rôle, avec son parti et ses alliés, dans la pression énorme (intérieure comme extérieure), qui l’a obligé à renoncer à une troisième candidature. Pour réaliser son objectif donc, il n’a pas hésité à mobiliser tout l’État du Sénégal contre un seul de ses citoyens, y compris en ne lésinant sur aucun moyen, fût-il contraire à la loi. J’exprime ici une conviction, une forte conviction, qui n’a rien à voir avec le parparloo, yalla xam na ko : si nous vivions dans un pays de droit, une véritable démocratie avec à la tête un homme d’État digne de la Fonction et se comportant comme tel, avec d’autres pouvoirs exerçant en toute indépendance leurs prérogatives, des contre-pouvoirs comme une presse, une société civile et une opposition à la hauteur de leurs différentes missions, sans oublier des populations conscientes de leurs importantes responsabilités citoyennes, cette malheureuse et très regrettable affaire qui a opposé Ousmane Sonko à cette dame s’arrêterait au niveau du seul certificat médical. Elle pourrait même ne jamais exister. Elle ne nous aurait alors pas occupés pendant près de trois longues années que nous aurions pu utiliser bien plus utilement ailleurs. Elle ne nous aurait surtout pas dressés, les uns-unes contre les autres sur les plateaux de télévisions, devant les micros de radios et pratiquement partout dans le pays. On ne nous aurait pas quotidiennement tympanisés avec toutes ces histoires de terroristes, de salafistes, de forces occultes ou spéciales qu’on ne voit nulle part et qui menaceraient de plonger le pays dans le chaos, de le mettre à feux et à sang. On ne pousserait pas le ridicule, la haine jusqu’à vouloir nous faire croire un seul instant qu’un Ousmane Sonko, arrivé à ses fins, détruirait Touba ; ni que cette ville est inondée de milliards venus d’on ne sait où, pour inciter ses habitants à voter pour lui le moment venu.
Ousmane Sonko, beaucoup de responsables de son parti et nombre d’autres citoyens comme Cheikh Oumar Diagne, Aliou Sané, Mor Talla Guèye, etc., ne seraient pas en train de croupir en prison, sur la base de lourds chefs d’inculpation qui n’ont rien à envier à ceux qui pesaient sur Ousama Ben Ladin et aujourd’hui sur le Hamas. J’affirme avec force ici que si, le 25 février prochain, se déroulait une élection véritablement démocratique, transparente et surtout inclusive au sens ou l’entendent des centaines de milliers voire des millions de Sénégalaises et de Sénégalais, les résultats seraient clairs et, le lendemain du 25 février ou du jour de mars date du second tour, notre pays retrouverait rapidement le calme, la stabilité, la concorde nationale dont le président-politicien n’aurait jamais dû le priver pendant sa longue et pénible gouvernance. Le 2 ou le 3 avril, la passation de service se ferait dans les mêmes conditions et, quelque temps après, nous n’entendrions plus parler de problèmes imaginaires de terroristes, de salafistes, de forces occultes/spéciales et de je ne sais quelles conneries encore, qui prendraient l’avion en même temps que le président-politicien.
Le sort (politique) d’Ousmane Sonko reste, après notre Seigneur, entre les mains des membres de la Cour suprême et du Conseil constitutionnel. Je ne suis point juriste mais crois être doté au moins du bon sens. Je ne m’en contente pas : je suis pas à pas le déroulement des faits et m’adresse aux spécialistes chaque fois que je tombe sur une difficulté de compréhension. Fort de cette situation, j’affirmerai encore avec force ici, que s’ils appliquent la loi, et la loi dans toute sa rigueur, Ousmane Sonko peut être candidat, doit être candidat. Et je crois, jusqu’à preuve du contraire, qu’ils le feront même si avec le président-politicien, on ne sait jamais.
Déjà, des informations parfois fantaisistes circulent dans les réseaux sociaux. Je ne me résous pas à les croire. Il ne reste quand même que moins de trois mois au président-politicien pour quitter définitivement le pouvoir. Son décret a faibli et ses autres moyens que l’on brandit çà et là, s’ils existent vraiment, devraient laisser les membres de la Cour suprême et du Conseil constitutionnel indifférents-es. Ils/elles dépassent pratiquement tous et toutes les 65 ans. Du moins, c’est ce que je crois. Je crois aussi qu’ils comptent, dans leurs différents cursus, de prestigieuses stations où ils-elles ont gagné de quoi vivre décemment et licitement jusqu’à ce que notre Seigneur en décide autrement, et je souhaite que ce soit encore loin devant nous. Je ne me résoudrai donc jamais à croire qu’ils attendront cet ultime moment du Sénégal plein d’incertitudes, pour prêter cette main forte au président sortant, dans sa volonté qui a toujours été la sienne, d’éliminer Ousmane Sonko de l’importante élection du 25 février prochain.
Je termine cette longue contribution par un vœu ardent, un vibrant souhait : que beaucoup de mes compatriotes écoutent et réécoutent s’il le faut, Serigne Hady Niasse de Kaolack, dans une vidéo qui circule depuis hier dans les réseaux sociaux. Si le waa Kër Kumba amul ndey que je suis ne voulait pas courir de risques, il adresserait ce vœu, ce souhait à nos juges en général, aux Forces de défense et de sécurité, aux autorités administratives (sous-préfets, préfets, gouverneurs), aux hauts fonctionnaires des ministères de de l’Intérieur et de la Justice, aux membres de l’actuelle CÉNA (même sans illusion) et, de loin, prioritairement, aux distingués membres de la Cour suprême et du Conseil constitutionnel, qui retiennent aujourd’hui attention de nombre de nos compatriotes tant soit peu conscient-es de leurs responsabilités, devant l’incertitude qui entoure l’avenir de notre pauvre pays.
Dakar, le 26 décembre 2024
Mody NIANG