Les héroïnes de l’Afrique et l’impérialisme !
L’article de Yoro Ly pour le compte du journal syndical «L’Accent», sous le titre : «Macky Sall homme d’Etat, homme du peuple» résume en une seule phrase, la dimension intellectuelle et culturelle, de la personne. Son envergure et tout son génie, au travers de moult réalisations, en phase avec les préoccupations majeures de son peuple. Il magnifie également, la bataille des idées et celle d’en découdre avec le sous-développement, [faisant rudement face au capitalisme], de manière intelligente. Il en est de même, de son soutien robuste à la gent féminine, aux fins de la protéger contre la violence, le harcèlement, les viols et la discrimination.
Que dans tout son aspect, le combat du Président Macky prend des formes de luttes universelles, tendant à protéger le panafricanisme, le progrès social et scientifique, les nouvelles technologies [le numérique et le digital], l’égalité des chances… et dans le souci de booster la croissance. Que dans la même lancée, son accompagnement à l’encontre des héroïnes [en ce sens], demeure de protège toutes les femmes et à rendre encore davantage visible, celles qui ont marqué l’histoire africaine, par leur foultitude de péripéties. Et, ce ne fut uniquement pas en Casamance [avec Aline Sitoe Diatta] où la colonisation a imprimé ses griffes, ses méthodes humiliantes et moyenâgeuses. Cette farce ou cette dominante a été implantée sur toute l’étendue de notre territoire : au royaume du «Waalo», [au nord du Sénégal comme au sud de la Mauritanie] avec la reine Ndjeumbeut Mbodj et sa sœur Ndaté Yalla Mbodji, sous l’emprise [également] arabo-berbère. Pire, l’empire Wolof du Djolof au XVIème siècle, en a fait les frais.
Que donc, l’Afrique ou les Afriques, ont longtemps soufferts de l’horreur de la colonisation : en Angola avec la reine du Ndongo et du matamba [Anne Zingha] devant l’impérialisme européen. Pareillement en Ethiopie, avec Taylu Betul, cheffe de guerre et «Lumière» de son pays. Elle joua un grand rôle dans la victoire éthiopienne face à l’invasion italienne en 1896 ; Kimpa Vita, l’étoile révolutionnaire du Congo. Elle fut brûlée vive, sur un bûcher à l’exemple de [Jeanne d’Arc, une autre battante dite La Pucelle. Ses parents furent de modestes paysans, mais elle fut très pieuse. Elle entendit en songe, une révélation divine qui l’exhorta à 13 ans, à délivrer la France de l’invasion anglaise. Et, à la tête d’une maigre armée, «la sorcière» contraignit à l’époque, les anglais à lever le siège d’Orléans en 1429], une parenthèse.
Ces héroïnes africaines [alors !], se sont éparpillées de manière dispersée, dans un combat en toute exemplarité et en toute détermination, mais disséminée par l’âpreté d’une colonisation féroce. Kahina, reine berbère en fut un symbole de la résistance [Arnazigh], contre les envahisseurs arabes. Il en fut de même, au royaume du Dahomey avec les «Mimo-amazones» ; au Nigeria, avec la dame Funmilayo Ransone Kuti, menant le combat de l’émancipation et à l’autodétermination des femmes en Afrique ; au Maroc avec Aïcha Ech-Chenna surnommée la «mère-courage» et ambassadrice de la cause féminine ; en Tunisie, Radhia Haddad fut une révélation par son courage, face au Président Abib Bourguiba ; Néfertiti, reine d’Egypte qui mena une croisade pour faire rapatrier de l’Europe, les «joyaux» de la civilisation égyptienne sur les bords du Nil … et autant d’autres femmes, nos mères et nos sœurs.
Dans ce combat riche en événements par contre, des hommes encagoulés et visiblement machiavéliques, s’arrogent le droit, en toute impunité, de violer [nos femmes, nos mères], et veulent s’approprier le destin du Sénégal. Des visages, qui ne laissent apparaître aucun sentiment ; aucune émotion à l’égard de tout un peuple éduqué et paisible… sous l’emprise aveugle, d’une toxicomanie à l’esclavagisme.
Autrement dit, ces mercenaires et fossoyeurs de toute une République organisée et méthodique, avec la combine de Commandants européens, veulent indéfiniment priver l’Afrique de son indépendance économique et s’emparer de ses patrimoines pétroliers. Que donc, ces présidentiables nouvelles formules, sans aucune expertise ni expérience, ne respectant aucune loi morale, minimisent le combat de nos héroïnes et de tout un peuple. En cela, ils sont en faveur de la perpétuation d’un retour à la colonisation, guidés par leur seul intérêt, par la violence et le mensonge.
A ce titre, le panafricanisme et la bataille en permanence de nos femmes, sont à prendre en compte et à devoir protéger. La résistance doit être de rigueur, aux fins de préserver nos acquis et de faire face avec abnégation… à l’oppresseur, à l’impérialisme et à ses soudards. Le combat des héroïnes en Afrique s’est [longtemps], démarqué de l’impétuosité aveugle des hommes-liges.
Sous cet angle, la privation des libertés des hommes de couleur s’est traduite par un esclavagisme dans d’autres contrées : aux Caraïbes, au Venezuela, en Colombie, en Bolivie, aux Antilles, à Cuba, au Mexique et partout ailleurs… dans un isolement absolue. Et c’est pourquoi, des renoms se sont également levés très tôt, pour défendre les peuples des Afriques, à l’image de : Frantz Fanon, Mamadou Dia, Cheikh Anta Diop, Kwame Nkrumah, Nelson Mandela, Thomas Sankara et de grands religieux. Une bataille pour l’indépendance de l’Afrique, dans toute sa diversité. Une bataille de libération, mais [surtout], une bataille contre l’aristocratie et pour la garantie voire, le respect des droits de l’Homme.
C’est là, toute la visibilité rendue par nos héroïnes en Afrique. Une démarche louable et à perpétuer par une jeunesse contemporaine consciente et alerte.
IBRAHIMA KHALIL MENDY
PRESIDENT DES PERMANENTS CNTS