Publié le 17 Mar 2024 - 21:53
ADOPTION & PROMULGATION DE LA LOI D’AMNISTIE  

Ce qu’en pense Pr Ismaila Madior Fall

 

En réponse aux divers segments de la classe politique et de la société civile spéculent sur fond d’accusations mutuelles sur les auteurs du « dealogue » supposé ou réel à des niveaux insoupçonnés à l’origine de la loi no 05/2024  portant amnistie proposée par le chef de l’Etat récemment adoptée par la XIVe Législature, le directeur de cabinet du Président de la République, le Professeur des universités agrégé de droit public Ismaila Madior Fall, a relativisé leur courroux tout en donnant des clarifications pour aider l’opinion à comprendre les tenants et aboutissants.

 

Aux contempteurs de la loi no 05/2024  portant amnistie récemment adoptée par la XIVe Législature, Pr Ismaila Madior Fall, a d’abord tenu à rappeler que « la loi amnistie fait suite la crise politique majeure que le Sénégal a vécu ces trois dernières années et  traduit la volonté politique maintes fois réaffirmée du président Macky Sall, de « poursuivre la mise en œuvre des mesures de décrispation et d’apaisement du climat politique et social pour renforcer la cohésion nationale et consolider le dialogue national ». Après son adoption par la majorité les députés (94 pour, 49 contre et 3 abstentions), il est d’avis qu’« on constate à l’analyse qu’un consensus semble s’être dégagé chez les députés ». Qui plus est, « l’opposition ne l’a pas attaqué devant le conseil des sages pour inconstitutionnalité pour empêcher sa promulgation ». Selon l’ancien ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extétrieur (Maese), « ce n’est pas tous les jours qu’on amnistie. C’est l’histoire du pays qui la justifie, ce sont les circonstances et le besoin de dépasser certaines situations qui la commandent ».

C’est pourquoi « l’Etat pense non pas à indemniser les parents des familles des victimes, mais il prévoit un accompagnement une assistance pour eux en guise d’excuse et pour s’amender pour la bonne et simple raison que la vie humaine n’a pas de prix, de valeur pécuniaire », a-t-il poursuivi. En outre, « on amnistie des crimes. Ce sont les crimes qui sont amnistiés », a-t-il précisé. En conséquence quoi, « on ne peut plus parler de justice sur les faits visés par une loi d’amnistie même si tout un chacun peut avoir une opinion sur la question ». En l’espèce, sont visés « tous les actes pouvant être qualifiés d’infractions pénales ou correctionnelles commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, relatifs à des manifestations ou ayant des motivations politiques, notamment « celles faites par n’importe quel média de communication, que les auteurs aient été ou non jugés ».

Malamine CISSE

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