Publié le 8 Apr 2024 - 19:19
4 FEMMES DANS UN GOUVERNEMENT DE 25 MINISTRES ET 5 SECRÉTAIRES D’ÉTAT

Les féministes du Sénégal étalent leur incompréhension

 

Le Réseau des féministes du Sénégal (RFS) est dans une colère noire, depuis l’annonce de la composition du gouvernement le 5 avril 2024. Il ne comprend pas que le gouvernement ne compte que ‘’quatre femmes sur une liste de 25 ministres et cinq secrétaires d’État’’. ‘’Les femmes ne représentent donc que 13,33 % dans ce gouvernement dit de rupture, d’inclusion et d’équité. Un gouvernement paritaire était effectivement possible, attendu et souhaité, surtout venant d’un régime qui dit vouloir travailler pour plus de justice sociale. Nous constituons la moitié de la population du Sénégal’’, fulminent les féministes dans une note parvenue à ‘’EnQuête’’.

 

Elles considèrent que ‘’ce poids démographique ne se reflète pas dans la représentation des femmes aux instances et processus de prise de décision’’.

Or, poursuivent-elles, ‘’la nécessité d’une amélioration tant qualitative que quantitative de la participation des femmes au niveau gouvernemental se pose avec acuité’’.

Selon le RFS, on ne peut pas parler d’un approfondissement du processus démocratique sans que la participation de la moitié de la société soit effective et croissante. ‘’Nous nous attendions à des mesures claires pour la concrétisation de nos droits et non pas à la mise en place d’un dispositif qui va contribuer à la marginalisation de nos voix de femmes’’, s’insurgent les féministes.

En effet, le réseau rappelle que le Sénégal a ratifié, sans réserve, le Protocole de la Charte africaine des Droits de l'homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique (Maputo). ‘’Depuis 2001, la Constitution sénégalaise reconnaît que ‘’les hommes et les femmes sont égaux en droit’’. Ces instruments garantissent l’accès équitable des hommes et des femmes à la prise de décision et à l’exercice des responsabilités civiques et politiques’’, soulignent les féministes.

Elles se révoltent également contre le changement d’appellation du ministère de la Femme, de la Famille, de l’Équité et du Développement communautaire en ministère de la Famille et des Solidarités. ‘’Le choix d’enlever le terme ‘femme’ du ministère nous amène à penser que le statu quo sera maintenu, que des compromis seront faits avec nos droits. Cela ne présage ni d’un engagement clair pour l’équité et l’égalité ni d’une réelle prise en compte de nos besoins spécifiques. Nous espérons qu’avec le décret portant répartition des services de l’État, la Direction de l’équité et de l’égalité de genre demeurera’’, préviennent-elles.

AMADOU FALL

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