Publié le 5 Aug 2024 - 22:07
159,5 MILLIARDS F CFA POUR LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS À KEUR MASSAR

10 bassins de rétention et des ouvrages de drainage réalisés

 

Dans le cadre de la lutte contre les inondations, un montant de 159,5 milliards F CFA a été mobilisé pour le Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique, phase 2 (Progep 2). Cela a permis de réaliser plus de 10 bassins de rétention, des ouvrages de drainage, de la voirie et d’autres aménagements d’intérêt communautaire.

 

Le directeur général par intérim de l’Agence de développement municipal (ADM), Baye Oumy Guèye, a confié hier à Keur Massar, lors de la célébration de la Journée nationale de l’arbre, que l’ADM intervient dans le département de Keur Massar à travers le Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique, phase 2, Progep  2. Cette intervention, selon lui, est consécutive aux pluies diluviennes reçues en septembre 2020 dans la région de Dakar, qui avaient provoqué de graves inondations, avec pour principal épicentre la zone de Keur Massar-Jaxaay.

Pour y apporter une réponse d’urgence, a-t-il confié, le gouvernement du Sénégal avait mobilisé, sur fonds propres, un financement de 15 milliards F CFA destiné à amorcer la mise en œuvre du Progep 2 dans les zones les plus touchées par les inondations et avait, en outre, saisi les partenaires au développement, notamment la Banque mondiale (BM) et la Banque africaine de développement (Bad), pour mobiliser un financement de 159,5 milliards F CFA.

Les importants investissements mobilisés par le gouvernement du Sénégal pour rendre possible la mise en œuvre du Progep2, a-t-il informé, ont permis de réaliser plus de 10 bassins de rétention, des ouvrages de drainage, de la voirie et d’autres aménagements d’intérêt communautaire. ‘’À titre illustratif, le bassin 12 dit ‘bassin MTOA’, qui abrite cette cérémonie, est une réalisation du Progep 2, dont la finalité est de soulager les populations riveraines, les infrastructures socioéducatives ainsi que les biens de nos concitoyens, durement éprouvés par le phénomène des inondations. La même dynamique nous motive pour la réalisation d’investissements structurants dans le bassin versant de Mbeubeuss (notamment dans la partie sud-ouest de la commune de Keur Massar Nord), le bassin versant de Mbao (communes de Jaxaay, Keur Massar Sud et Mbao) ainsi que le bassin versant du lac Rose (BVLR), qui concernera les communes du département de Rufisque’’, a soutenu Baye O. Guèye.

Sous ce même registre, il a également précisé que le Progep 2 a une sous-composante dénommée ‘’Facilitation sociale et engagement communautaire’’ qui œuvre pour une meilleure implication des communautés et la réalisation de projets d’investissement communautaire (PIC) pour un budget de plus de 8,5 milliards F CFA.

C’est la raison pour laquelle, a-t-il informé, il est prévu, de concert avec le service des eaux et forêts, une vaste campagne de reboisement dans les zones d’intervention du Progep 2 pour améliorer le cadre de vie des populations.

En effet, l’engagement, a-t-il précisé, l’implication des populations à la base et l’appropriation des réalisations ont été placées au cœur du dispositif opérationnel du Progep 2. Dans ce cadre, une démarche de structuration et de fédération des organisations communautaires de base s’activant généralement dans l’amélioration du cadre de vie a été adoptée afin de promouvoir et de renforcer l’appropriation des ouvrages de drainage des eaux pluviales et la prise en charge de la résilience communautaire. Ceci a conduit à la création, au niveau de chaque commune, d’une instance fédératrice regroupant les différents groupes communautaires de base et les autorités territoriales autour de la problématique de la lutte contre les inondations. C'est l’exemple du Comité local d’Initiatives et de gestion des eaux pluviales (Coligep) et des comités de gestion des bassins.

Revenant à l’objet de leur présence dans la banlieue dakaroise, il a ajouté : ‘’Le département de Keur Massar accueille une densité de population assez forte, vivant dans un espace où l’arbre a de plus en plus de mal à trouver sa place du fait de la pression foncière permanente. Avec l’expansion urbaine, l’arbre disparaît du paysage et les massifs forestiers du département sont de plus en plus agressés. Conscient de cet état de fait, l’Agence de développement municipal (ADM) a très tôt compris les enjeux, à telle enseigne que nous avons noué un partenariat avec la Direction des eaux et forêts, chasses et conservation des sols. Ce partenariat vise à accompagner par des actions de reboisement permanentes, l’aménagement des espaces urbains et des zones humides pour lutter contre le réchauffement climatique et favoriser ainsi l’amélioration du cadre de vie des populations’’.

CHEIKH THIAM

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