Vente de documents d’état civil aux étrangers, insécurité, éclairage public, etc.
Lors de leur temps d’antenne à la RTS, la coalition Les nationalistes/Jël Liñu Moom de Tahirou Sarr et la coalition Pôle alternatif/Kiraay ak Natangué 3e voie de Birima Mangara ont respectivement parlé des éléments préoccupants sur lesquels ils comptent se pencher une fois élus députés. De son côté, Maguette Sène, tête de liste de la coalition La marche des territoires/Andu Nawlé, a évoqué les problèmes de la banlieue à Keur Massar.
Hier, la coalition Les nationalistes/Jël Liñu Moom de Tahirou Sarr a, lors de son temps d'antenne à la Radiotélévision sénégalaise (RTS), évoqué de gros problèmes notés au niveau de l’état civil. Selon ce candidat aux élections législatives, lorsque des étrangers viennent au Sénégal, au lieu de leur fournir des documents d'identification, il arrive qu'ils se retrouvent dans l'incapacité de justifier leur présence. Par conséquent, quand ils demeurent longtemps sur le territoire, en cas de besoin de documents d'état civil, ils sont souvent contraints d'acquérir des papiers de manière illégale. ‘’Le problème réside dans le fait que, depuis 1960, l'État refuse de délivrer des papiers aux étrangers. Aujourd'hui, la population étrangère est devenue très nombreuse et beaucoup souhaitent s'installer durablement", a-t-il regretté.
D’après Tahirou Sarr, un même document d'état civil peut appartenir à trois personnes différentes. Ce qui est regrettable. Par exemple, dit-il, "un Sénégalais qui vient faire baptiser son enfant repart avec le volet 1, tandis que le volet 2, qui doit être remis au tribunal de grande instance, est acheté par un étranger et le volet 3 par un autre étranger’’. "En cas de besoin d’une carte nationale d'identité ou d’un passeport, le papier est délivré au premier d’entre eux qui a fait la demande. La coalition Les nationalistes/Jël Liñu Moom compte proposer un projet de loi qui audite l'état civil et sanctionne ceux qui ont vendu un document d'autrui’’, a indiqué la coalition.
Pôle alternatif/Kiraay ak Natangué 3e voie
Pour sa part, la coalition Pôle alternatif/Kiraay ak Natangué 3e voie, lors de son passage, a indiqué qu’elle prône la mise en place d’un espace de confrontation d’idées, de débat libre et civilisé, dans la courtoisie et la responsabilité. Pour Birima Mangara, la fonction de député ne devrait pas être cantonnée à l'invective ou à la confrontation physique. ‘’L’historique de notre démocratie et les enjeux de tout ordre convoquent des députés qui ont le souci permanent de l’avenir du Sénégal, de sa jeunesse en quête d’un avenir radieux, de ses vaillantes femmes, d’hommes et des forces laborieuses de notre pays’’, a-t-il estimé.
Au sujet des médias, cette coalition entend proposer une qualité de l’offre d’information dans le respect des normes légales et réglementaires. La liberté de la presse doit devenir une réalité avec le dépérissement de toutes les dispositions liberticides de notre droit positif, aux yeux de Birima Mangara.
Pour les réseaux sociaux, il convient, selon lui, de les amener à respecter, sans être bridés, les valeurs morales et sociales, les principes d’éthique et de responsabilité.
La coalition Pôle alternatif/Kiraay ak Natangué 3e voie note que la démocratie exige un cadre institutionnel garantissant les libertés individuelles et collectives. Ce cadre doit aussi répondre aux défis actuels et futurs du peuple, selon elle. ‘’La démocratie n’est pas réduite aux seules joutes électorales. Elle devrait également mettre en relief des adjuvants comme la liberté d’expression et, en filigrane, un encadrement juste et équilibré des réseaux sociaux’’, d'après Birima Mangara.
Sur un autre plan, la coalition Pôle alternatif/Kiraay ak Natangué 3e voie soutient que ‘’l’Assemblée nationale reste une institution prestigieuse et il nous faut continuer à bâtir son avenir par sa vitalité, préserver son image, car elle occupe une place centrale dans le dispositif institutionnel de par sa composition, sa mission de vote et de proposition de loi, de contrôle de l’action gouvernementale et de l'évaluation des politiques publiques’’.
La marche des territoires/Andu Nawlé
Par ailleurs, Maguette Sène, tête de liste de la coalition La marche des territoires/Andu Nawlé s’est rendu dans le département de Keur Massar. Il en a profité pour effectuer une tournée dans la banlieue (Diakhaye, Keur Massar, Yeumbeul Nord, Yeumbeul Sud). Il a dénoncé les problèmes d’insécurité, d’assainissement, le manque d’éclairage public et la défaillance des routes.
"Je crois que si le budget alloué chaque année et logé au niveau des ministères était transféré aux communes, il serait plus bénéfique", a indiqué Maguette Sène. Par exemple, d’après lui, si le conseil municipal informe que la commune de Yeumbeul Nord dispose de quatre millions pour l'assainissement et de 500 millions pour l'éclairage ou le pavage, cela permettrait au conseil municipal d'exercer un contrôle citoyen et aux maires d'optimiser l'exécution des travaux. En revanche, ‘’lorsque cette gestion est confiée à un ministère éloigné des populations, il se peut qu'il n'ait pas une vision claire des urgences auxquelles les habitants sont confrontés, comme l'insuffisance en eau’’, a-t-il estimé.
BABACAR SY SEYE