Paris réfléchit à une "réparation morale" liée à l'esclavage
Le gouvernement français réfléchit à une "réparation morale" sur les conséquences de la traite des Noirs, a affirmé dimanche sa porte-parole Najat Vallaud-Belkacem.
"C'est de réparation morale que l'on parle et c'est de la capacité de notre pays à construire l'avenir", a affirmé la porte-parole du gouvernement, invitée de l'émission télévisée Dimanche + sur Canal +. "Construire l'avenir, ça veut dire reconnaître ce qui s'est passé dans le passé, par exemple faire travailler nos universitaires français avec nos universitaires africains, il y a beaucoup de choses à gagner d'un tel travail commun", a-t-elle poursuivi.
"Et puis ça veut dire tout simplement construire une relation diplomatique, économique, une relation faite de respect avec les partenaires africains". Alors qu'on lui faisait remarquer qu'il s'agit davantage de "bonnes relations", plutôt que de "réparations", elle a répondu: "la reconnaissance de ce qui s'est passé, c'est ce qu'on appelle la réparation morale".
Selon elle, les associations demandant réparation voulaient "que l'Etat français et le président de la République en particulier ne minimisent jamais ce qui s'est passé sur l'île de Gorée en y allant, en disant à quel point cette histoire avait été tragique", a-t-elle dit.
En voyage au Sénégal, le président François Hollande est allé vendredi commémorer le souvenir des victimes de l'esclavage en visitant la "Maison des esclaves", sur l'île de Gorée, au large de Dakar. Il s'est ensuite rendu au sommet de la Francophonie à Kinshasa.
Jeuneafrique